Ordures ménagères : le Gard, 1er de la classe européenne
Du jamais vécu va avoir lieu en matière de stockage de déchets ménagers. L’événement est programmé pour cette fin de semaine, dans le Gard… Bigre ! Une première dans le Gard et même en Europe ! Le premier centre de stockage des déchets ménagers ultimes, aux normes communautaires européennes sera officiellement inauguré ce samedi 18 octobre à Gagnières (30), ce qui fait de la communauté de communes Cévennes Actives, une élève modèle de l’Union Européenne en matière de stockage de déchets ménagers et assimilés.
La communauté de communes Cévennes Actives qui regroupe les communes de Gagnières, Bessèges, Bordezac, Peyremale, Meyrannes, Robiac Rochessadoule, implantées en bordure du Parc national des Cévennes, inaugurera le 18 octobre 2008, le premier centre de stockage des déchets ménagers (CSDU) conçu selon les toutes dernières normes françaises et européennes.
Le site de Bordezac, d’une superficie de 8 000 m2, recueillera tous les déchets ménagers non aujourd’hui valorisables dans des conditions techniques ou économiques acceptables provenant des 6 communes abritant environ 6 500 habitants.
Ce projet, lancé en 1999, est ce qui se fait aujourd’hui de mieux et de plus abouti en Europe en matière de stockage de déchets tant au niveau des procédures d’acceptation des déchets sur le site, de leurs stockages pensés et organisés, qu’en matière de sécurité passive et active au sol. Gagnières gagne ainsi sa place de premier élève européen dans un domaine particulièrement sensible et qui concerne chaque habitant dans sa vie de tous les jours.
Le centre de stockage de Bordezac déploie aujourd’hui toutes les technologies les plus pointues actuellement mises en oeuvre et fait donc office de pionnier et de vitrine européenne d’un savoir-faire exemplaire en matière de stockage des déchets ménagers non valorisables.
Tout a été pensé afin de garantir un stockage le plus sûr qu’il soit à date : identification des déchets, pesage, mesure de la radioactivité pour détecter toute anomalie dans le chargement, protection des eaux naturelles susceptibles d’être ou non en contacts avec les déchets entreposés, sécurité passive du terrain naturel, sécurité active du sol via la mise en place de géomembrane imperméable, contrôle par piézomètres, traitements des eaux…
Le site accueillera 2 000 tonnes de déchets par an et sa durée d’exploitation a été fixée à 29 ans.
Ce projet n’aurait pas pu voir le jour sans la ténacité de tous les élus locaux et la concertation, le dialogue qui se sont instaurés durant toute la phase d’élaboration et de conception, témoins d’un sens aigu de la gestion locale et de l’écoute partagée.
Les élus locaux de la communauté de communes Cévennes Actives ont su convaincre les autorités régionales et nationales de l’intérêt et de la nécessité d’un tel projet exemplaire, mais ils ont su également aller chercher à tous les niveaux de l’Etat français et de l’Union Européenne les subventions nécessaires au financement de ce projet. Celui-ci aura coûté au final près de 1,5 million d’euros pour la création du centre et 214 000 euros pour la réhabilitation de l’ancien centre d’enfouissement qui a fait l’objet d’une réhabilitation totale.
L’une des points forts du projet a été également de l‘intégrer dans une démarche environnementale globale dont le fer de lance est le Parc National des Cévennes (classé biosphère mondiale de l’Unesco en 1985) qui et le seul des parcs nationaux français a être implanté en moyenne montagne abritant une population permanente significative de 41 000 personnes.
Le fait que dans les compétences attribuées à la collectivité de communes Cévennes Actives figurent la protection et la mise en valeur de l’environnement a été un élément déterminant dans le travail de concertation mise en oeuvre sur le terrain afin de mener ce projet exemplaire devenu aujourd’hui une réalité.