En juin dernier, Suez lançait la première place de marché digitale pour les déchets organiques, baptisée Organix ; une première en France. Cette plate-forme innovante permet de mettre en relation les producteurs de biodéchets (industriels de l’agroalimentaire, coopératives...) et les exploitants de méthaniseurs qui les transforment en énergie. Après le succès rencontré sur une zone pilote du Grand Ouest, l'offre s'élargit aujourd'hui à tout l'Hexagone. Une ouverture à la Belgique est même envisagée...
Organix permet de commercialiser des déchets organiques de manière simple et sécurisée, sur la base d’un système d’enchères tel qu’on le connaît pour les produits de consommation courante :
le producteur de matières organiques dépose son offre, en précisant la quantité et la nature de ses flux ;
le méthaniseur a la possibilité d’accepter l’offre, auquel cas la transaction est validée immédiatement, ou bien de se positionner le temps d’une période d’enchères (à la fin du décompte, le producteur accepte ou refuse la meilleure offre qui lui a été faite).
"En optimisant la mise en relation de ces acteurs, Organix favorise et facilite la valorisation des déchets et la production de nouvelles ressources énergétiques et organiques au niveau local, au bénéfice de l’économie circulaire et de la transition énergétique des territoires", souligne le Groupe. "Les producteurs de déchets organiques peuvent ainsi trouver plus facilement des méthaniseurs pour reprendre leurs matières, ces derniers disposant désormais d’un service simple, disponible 24h/24 et ergonomique pour accéder directement aux offres".
Après quelques mois, le bilan de fonctionnement de cette marketplace se révèle très prometteur, avec un volume de transactions à la hauteur des objectifs de Suez, et l'offre vient ainsi de s'élargir à tout le territoire français. Près de 8.000 tonnes de biodéchets ont transité par la plateforme ces dernières semaines, pour les seules régions Bretagne, Normandie et Pays de la Loire. A noter : les lots mis en vente sur Organix représentent une grande diversité de flux : pépins de raisins, déchets issus de la production de céréales, produits alimentaires déclassés ou périmés (glucose, eau de bouleau...).