PACA : iHol teste la production d’énergie avec des CSR
Historiquement, il s’agit d’une innovation imaginée puis mise en œuvre par son actionnaire et partenaire italien, à savoir le groupe Sorain Cecchini Tecno, la branche technologique de Sorain Cecchini, née il y a exactement 20 ans, spécialiste des services à l'environnement). iHol, 15 millions d'euros de chiffre d'affaires en 2012, PME occupant 130 collaborateurs, établie basée à Carros (Alpes-Maritimes), spécialisée dans la conception, la construction, l'exploitation et l'entretien d'unités de traitement de déchets, dont notamment celles du Broc (près de Nice) et de Cannes.
En 2010 et en toute logique, elle s’est donc « inspirée » de ce procédé italien, pour mettre au point une façon de voir le traitement des déchets ménagers, qu'elle présente comme unique en France : pour faire simple, le process consiste à prélever des ordures ménagères, les fractions bénéficiant d’un puissant pouvoir calorifique, puis de les préparer de manière homogène, avec une granulométrie donnée, afin d’en faire des combustibles : le métier d’iHol consistant bel et bien à récupérer le potentiel énergétique d’une fraction des déchets ménagers, afin de leur éviter la décharge.
C'est sur une innovation pensée par son actionnaire et partenaire italien - le groupe Sorain Cecchini Tecno (né en 1993 et lui-même branche technologique de Sorain Cecchini spécialiste des services à l'environnement) - que cette PME de 130 salariés appuie son procédé qu'elle présente comme unique en France : il s'agit d'isoler et sélectionner dans les ordures ménagères les fractions combustibles à haut pouvoir calorifique puis de les traiter de manière particulière.
Produit sur le site de Broc, commercialisé sous le nom de Valor +, ce combustible solide de récupération (CSR), constitué de plastiques, de textiles, de matières cellulosiques (papiers et cartons), se présente sous forme de paillettes calibrées dont la granulométrie est inférieure à 3 cm de diamètre. Pour l’heure, il est testé dans plusieurs cimenteries installées dans le sud de la France, notamment les cimenteries Vicat de Blausasc (au-dessus de Nice) ainsi qu'à Port-la-Nouvelle dans l'Aude.
« Notre produit permet de valoriser 65 % du déchet contre 40 % habituellement (…). Une tonne équivaut en énergie à trois barils de pétrole. Nos unités de valorisation doivent aussi être considérées comme des unités de production », exposent les techniciens de l’entreprise dirigée par Frédéric Capayou. Pour ce qui est de la suite du raisonnement, pas besoin de faire un dessin puisque tout peut se résumer en quelques mots : au diable le statut de déchet pour ce produit qui ne manque pas d'intérêt pour les industriels.
Au demeurant, le dirigeant exprime à mots à peine voilés que l’objectif consistera à faire ce qui sera nécessaire pour faire sortir Valor+ (12 500 tonnes produites cette année), de la catégorie des déchets du fait que ce produit possède les propriétés lui permettant de se substituer aux énergies fossiles classiques.