Papiers : la liquidation de Matussière ne change pas la donne du recyclage
Depuis plus de 20 ans, les papetiers utilisateurs de fibres recyclées se sont associés au développement du recyclage des papiers et cartons issus de la récupération. Les progrès réalisés au cours de cette période ont permis une belle et constante progression de celui-ci et la mobilisation du gisement municipal. Au lendemain de la prononciation par le tribunal de la liquidation du groupe Matussière et Forest, Revipap juge bon de rassurer son monde : cette décision de justice ne constitue pas une remise en cause de la nécessité de poursuivre les efforts de mobilisation du gisement...
Les papetiers rappellent qu’ils ont développé des relations étroites avec les collectivités territoriales dont ils sont devenus partenaires et aussi qu’ils ont accompagné la mise en place des systèmes de Responsabilité Elargie du Producteur (REP) en s’engageant résolument pour leur réussite, créant des organes dédiés tels REVIPAC et récemment REVIGRAPH partenaire d’EcoFolio.
Dans ce contexte, REVIPAP précise que « les difficultés d’un groupe papetier engagé dans le recyclage et le prononcé de sa liquidation par le tribunal de commerce ne constituent ni une remise en cause de la nécessité de poursuivre les efforts de mobilisation du gisement, ni une remise en cause du modèle économique et environnemental du développement du recyclé dont la demande reste en fort développement dans des marchés globaux en croissance modérée ».
Il s’agit donc avant tout du problème d’une entreprise, même si cet événement traduit, sans doute, la nécessité de créer en France « des conditions favorables au développement de capacités de recyclage et rappelle, en premier lieu, le manque historique structurel de matières à désencrer, dans notre pays ».
Cependant, REVIPAP et les papetiers membres de REVIGRAPH, qui se sont engagés dans le développement et pour le succès d’EcoFolio, « ont les moyens nécessaires d’assurer aux collectivités territoriales, qui ont choisi d’être leurs partenaires, la continuité de la reprise et la garantie de recyclage des tonnes triées par elles ».
L’industrie papetière française et européenne rappelle également avoir pris l’engagement via la “European Declaration on Paper Recycling“ de porter le taux de recyclage à 66 % en 2010. Elle se dit toujours aussi déterminée à travailler activement avec ses partenaires, en particulier les collectivités territoriales, pour construire cette société du recyclage voulue par l’Union Européenne et le Grenelle de l’Environnement et qui constitue un élément clef de notre développement durable.