Paprec n’est pas (encore) sortie de l’auberge

Le 07/10/2009 à 18:40  

Paprec n’est pas (encore) sortie de l’auberge

Blocage de l'usine du Groupe paprec au Blanc Mesnil Paprec va-t-elle se sortir de son problème d’occupation par la CGT ? La situation est toujours délicate au Blanc Mesnil, sur un site de recyclage appartenant au groupe Paprec occupant près de 200 personnes. La CGT, qui a bloqué l'usine pendant 5 jours, exigeant de l’entreprise, qu’elle intègre et régularise la situation des salariés que le recycleur a embauchés par intérim, n’a pas voulu signer aujourd’hui le protocole de fin de conflit, contrairement à la CFTC.

On ne voudrait pas paraître caustique ni faire dans le cours élémentaire mais, faut-il le rappeler, "Bon" s’écrit avec un B. Et dans le cas qui nous occupe, certains ont peut être tendance à cafouiller et à vouloir mettre un C, là où il n’en faut pas… en prenant par la même occasion, des dirigeants pour ce qu'ils ne sont pas.

En début de semaine dernière, la CGT du Blanc Mesnil a lancé un mouvement de blocage dur, avec piquet à l’entrée, afin de tenter une opération commando d’un genre nouveau (voir : Paprec croise le fer avec les syndicats) : s’appuyer sur ses permanents puisque seuls 4 "grévistes" Paprec sur 185 personnes ont rejoint le mouvement ! L’idée est d’obliger le recycleur de papiers, cartons, plastiques et DEEE, à intégrer des intérimaires et de régulariser la situation de celles et ceux qui se sont déclarés de faux papiers.

Depuis ce lundi, le site est débloqué.

Intérrogée, la direction de Paprec confirme avoir procédé et payé pour la régularisation de 27 "sans papiers". Elle met au défi la CGT de démontrer qu’elle n’a pas régularisé 100 % des dossiers.

Quant à l’emploi des intérimaires, qui est par essence de courte durée, pour répondre à des besoins spécifiques et sur le court terme…, il sera bon de noter que Paprec a décidé de proposer 5 CDI sur les 20 intérimaires présents.

Cela étant précisé, on ne voudrait pas jeter de l’huile sur le feu… Mais, de vous à moi… comment faire pour distinguer des faux papiers ? Il faut savoir qu’il est des mafias qui savent très bien trafiquer et fabriquer de vrais faux papiers… à s’y tromper. Et puis, il y a aussi des personnes qui se font embaucher en empruntant les papiers d’un autre. Ni vu, ni connu…

Pour l’heure, Jean-Luc Petithuguenin a donc fort à faire, même s’il a l’impression que tout cela va s’arranger.

Que dire après tout ça? Si ce n'est, toujours de vous à moi, que cet événement est d'une grande tristesse. Il est navrant en effet que d’avoir à constater qu’une entreprise qui embauche à tour de bras depuis des lustres, quelle que soit l’origine, la religion et même l’âge du candidat, le plus souvent en CDI, pratiquant un SMIC très personnel, puisque très supérieur à ce qui est prévu par la loi, soit emberlificotée de la sorte dans une tourmente de cet acabit !

Peut-être les syndicats n’ont-t-ils pas tout compris de la philosophie Paprec ?

Peut-être devraient-ils se pencher sur d’autres boîtes pour préconiser, voire imposer d’autres méthodes de travail que celles pratiquées parfois, et qui s’avèrent choquantes ?

Mais peut-être profitent-ils tout simplement de la philosophie "maison" pour en redemander, encore et encore.

Reste une question : à partir de quand il ne faut plus abuser ???