Ikos Environnement, Capik et VI Environnement rejoignent le groupe Paprec en ce début d'année, ce qui permet au recycleur de renforcer ses positions en Normandie et dans les Hauts de France, mais également de s'armer davantage dans des métiers complémentaires à ceux qu'il exerce historiquement, à savoir la collecte, la méthanisation et l'enfouissement...
Toutes trois ont été créées (la plus ancienne a aujourd'hui 22 ans) par Paul Lhotellier, actuel dirigeant propriétaire du groupe, elles se sont peu à peu développées, ce qui a fait de l'entreprise l'un des premiers acteurs indépendants dans le secteur de l'environnement du quart nord-ouest de la France.
Chaque année Ikos Environnement et VI Environnement disposent d'une capacité de 400 000 tonnes annuelles et traitent en moyenne 236 000 tonnes de déchets de tous types ; les deux entités disposent pour ce faire de deux centres de valorisation de déchets (76 et 62), de trois centres de tri de déchets industriels banals (76) et d'un centre de conditionnement spécifiquement dédié au polystyrène expansé à Boulogne-sur-Mer, ainsi que plusieurs sites de type classe 3 pour les déchets inertes répartis sur la Normandie.
On notera à cet égard, que récemment, Ikos environnement a souhaité faire progresser sa capacité de stockage des déchets sur le site de Bimont, en procédant à la création de 16 nouveaux nouveaux casiers d’une capacité de 60 000 tonnes/an, mais également optimiser le captage du biogaz sur le site, en passant par un mode de gestion dit « bioréacteur ».
La stratégie mise en avant consiste à viser un objectif précis : zéro rejet liquide à courte échéance. En d'autres termes Ikos Environnement a exprimé le souhait de gérer directement sur le site, les eaux pluviales et les lixiviats issus du centre d'enfouissement (les eaux de pluies passeraient par des bassins de filtration et les lixiviats seraient traités et évacués par évaporation).
Et puis, l'entreprise a indiqué envisager la création d'une plateforme dédiée au compostage, visant à traiter les déchets organiques sur 2 600 m² afin de produire un compost destiné, et avoir demandé une autorisation d’exploiter et traiter de manière séparée, les déchets de plâtre.
Tel est le projet en cours, qui suscite évidemment quelques questions (d'aucuns s'inquiètent en effet des « p'tites odeurs » liées à la production de compost), et oppositions du côté de la municipalité d’Hucqueliers. A suivre donc : après clôture de l'enquête publique, les conseils municipaux concernés seront invités à rendre un avis ; puis, le préfet statuera en dernier ressort.
Mais le nouvel entrant chez Paprec, c'est aussi la logistique et le transport des déchets avec plus de 400 bennes de tous types (10, 20, 30 m2, à capot, à glissière, à boue...) et une trentaine de camions (amplirolls, bennes à ordures ménagères, fond mouvant) auxquels s'ajoutent les différents engins nécessaires aux exploitations (trax, caterpillar, …), et puis pour ce qui est du suivi, un laboratoire interne dédié à l'environnement (analyses d'eaux, composts, boues, déchets, sols... ).
On retiendra également que Ikos Environnement (certifiée ISO 9001 et ISO 14001) traite des déchets issus de la collecte des ordures ménagères et des DIB, dans le cadre d'un procédé de méthanisation ; il produit jusqu'à 24 GWH d’électricité...
« Les métiers de l'Environnement nécessiteront de plus en plus d'investissements, de spécialisations et d'expertises. Pour maintenir un avenir à long terme à cette filiale, nous avons décidé de la céder à un groupe spécialisé. Nous avons choisi le groupe Paprec car nous souhaitions que nos collaborateurs et collaboratrices évoluent dans une entreprise reconnue dont l'ensemble des équipes partage les mêmes valeurs que nous : respect des hommes, indépendance, service au client et éthique au travail », souligne Paul Lhotellier, qui indique par ailleurs que les deux entreprises, Paprec et Lhotellier, souhaiteraient « développer ensemble des offres innovantes pour gérer les déchets du BTP et les terres polluées »...