Paris : fiscalité déchets élevée et propreté approximative...
Jean-François Figaret dénonce : la Ville de Paris fait payer très cher le service de propreté et de manière injuste…
Il rappelle que selon le code général des Impôts, la Taxe d’enlèvement des ordures ménagères est « destinée à pourvoir aux dépenses du service ».
A Paris, cette taxe dégagerait néanmoins un « bénéfice » chaque année : 60 millions d’euros en 2012, 54 millions d’euros en 2013…
Quant à la taxe de balayage, elle a prix un nouveau look en 2012 : l’an dernier en effet, « l’exécutif municipal a fait voter une refonte visant à passer de 8 catégories de voies à une seule, et ce au tarif le plus élevé». Cette réforme aurait permis de rafler la bagatelle de 30 millions d’euros de plus qu’avec l’ancien système…
Le groupe UMPPA a fait plusieurs propositions au Maire de Paris, afin de diminuer la pression fiscale dédiée à la Propreté : gel de l’augmentation de la TEOM afin que sa recette n’excède pas le coût du service.
« Les Parisiens ont pourtant fait des efforts considérables pour diminuer leurs déchets au cours de ces dernières années, avec une diminution du tonnage de 6,3% entre 2006 et 2010 » (voir notamment Syctom : baisse des tonnages collectés). L’effet de la crise ayant évidemment facilité aussi, le coup de frein à la consommation comme l’évitement de certains gaspillages… Sans compter que les habitants trient plus volontiers qu’auparavant parce que la collecte sélective s’installe dans les habitudes collectives…
L’état de l’espace public à Paris, « n’est pas digne d’une grande capitale », poursuit Jean-François Legaret.
Ce à quoi François Dagnaud, adjoint au Maire de paris et président du Syctom, répond bien volontiers que « Paris n’est pas une ville sale, mais une ville salie ».
La faute à qui, donc ?
A la mauvaise éducation ?
Au relâchement des mœurs ?
C’est vrai que les préservatifs usagés trainant à longueur d’année (quand bien même ils sont sans doute régulièrement collectés), aux abords immédiats de l’un des musées les plus connus au monde, alias le Louvre, font tâche. De la même manière que les chewing gum crachés partout sur les trottoirs… ou encore les mégots de cigarettes jetés négligemment, et que l’on peut ramasser à certains endroits, à la pelle (voir Paris déclare la guerre aux mégots)…
Que dire des personnages qui viennent picoler puis fracasser les bouteilles en verre vides sur les quais de Seine ???
Ce n’est pas faute de voir les cantonniers balayer, et encore moins d’écouter la lassitude de certains qui ne cachent pas leur dépit : « dans 4 heures, ce sera comme si on avait rien fait »… Confirmant par ailleurs la dégradation effective du respect de l’espace public…
Cela étant, permettre aux gens de s’installer sur les pelouses parisiennes pour piqueniquer, pourquoi pas ? Mais cette permission nécessiterait peut être de vider les corbeilles plus souvent…
Il n’est pas rare de les voir déborder de déchets d’emballages, dès les beaux jours, alors que le week-end n’est même pas commencé… à la grande satisfaction de corneilles repues qui font bombance des reliefs de pizzas et autres sandwichs… Le spectacle est à découvrir sur les pelouses jouxtant le Louvre, encore lui… alors que des milliers de touristes viennent visiter le site. Pas top pour l’image de marque que de se faire remarquer de la sorte…
Selon Jean-François Figaret, « la véritable explication est ailleurs» que dans le relâchement d’un certain nombre d’individus, et plus précisément dans le « budget primitif 2013 où nous n’avons pu que déplorer une baisse de plus de 2 millions d’euros sur les dépenses de personnel »…
Dernièrement, « la Ville de Paris s’est même engagée vers la suppression de la collecte des ordures ménagères le dimanche »… Une décision jugée d’autant plus regrettable « que la direction de la propreté nous avait démontré, quelques mois auparavant, qu’il ne semblait pas opportun de la supprimer car la Ville de Paris a une densité supérieure à 20 000 hab/km² et une production d’ordures ménagères supérieure à 500 kg/an/hab. »…
Lors « du débat en Conseil de Paris, nous avons demandé au Maire de reporter cette décision afin de prendre le temps de réaliser des études d’impact et avons également proposé d’engager la Ville vers une collecte silencieuse et non polluante »… Pour l’heure, aucun retour… ce qui ne veut peut être pas dire que la cause n'a pas été entendue...