Paris sud instaure le dialogue pour réduire les déchets...
On le sait : la réduction des déchets ne s'obtient que par les efforts conjugués de tous les acteurs, afin d'initier une dynamique commune porteuse de résultats. Pour ce faire, les villes d'Ivry et de Vitry (Val-de-Marne, 94) ont décidé d'entamer la dialogue avec les enseignes commerciales présentes sur leur territoire...
"Tout est parti d'un constat commun lors d'une rencontre entre un bailleur de Vitry, confronté à la gestion des déchets en constante augmentation, et la ville d'Ivry, qui souhaite réduire le traitement par l'incinération", explique Marc Stampfler, chargé de mission Développement durable à Ivry. "Nous avons convenu que la priorité n'est pas d'éliminer les déchets, mais bien de faire en sorte qu'il s'en produise le moins possible, et de promouvoir le recyclage". Décidées à impulser une démarche dans ce sens, les villes d'Ivry et de Vitry, ainsi que leurs 3 principaux bailleurs sociaux (Office HLM d'Ivry, Office HLM de Vitry et la Sémise : SEM de la ville de Vitry), ont donc élaboré une projet d'actions autour de ce credo commun.
Le premier acte a consisté à inviter les enseignes commerciales présentes sur le territoire des 2 communes à une réunion pour débattre de la réduction des déchets. "Nous avions déjà mené un travail important de sensibilisation auprès de la population sur ce thème. Il nous semblait important de remonter dans la chaîne des responsabilités en nous adressant aux entreprises du commerce et de la distribution qui peuvent être des prescripteurs vis-à-vis des fabricants".
En mai dernier, les maires adjoints en charge de l'environnement d'Ivry et de Vitry ont ainsi accueilli une quinzaine de directeurs de magasin et de responsables du développement durable de différentes enseignes, ainsi que plusieurs responsables d'éco-organismes de la filière des D3E. Plusieurs pistes ont été évoquées lors du débat : la possibilité pour le consommateur de déposer les "suremballages" sur le site même des magasins, l'assouplissement du principe du "1 pour 1" permettant la reprise en différé d'un ancien équipement, le respect du "Stop-pub", la promotion des produits pauvres en emballage, une meilleure visibilité des produits phytosanitaires "biologiques" dans les rayons... Si certaines propositions rencontrent un écho favorable, d'autres seront plus difficiles à mettre en place.
Chaque ville élabore désormais son programme, avec des actions concrètes pour améliorer la visibilité des bacs et des colonnes destinées à accueillir les D3E, mieux contrôler les sociétés qui distribuent les prospectus, etc. Une deuxième réunion est prévue à la fin de cette année pour dresse un premier bilan et convaincre d'autres enseignes de sa joindre à la démarche. Grâce à l'initiative des 2 villes, le dialogue a été noué.