PCB : Robin des bois publie l'Atlas des sites pollués
Alors que le premier comité de pilotage national pour les PCB a été créé et que les pouvoirs publics ont annoncé un plan national d’actions pour répondre efficacement aux problèmes de pollution des cours d'eau ( voir ancien rédactionnel ), l'association écologique Robin des bois publie un Atlas des sites pollués. Réalisé à partir de plusieurs sources d'informations, son mérite est de donner une vision nationale et cartographiée de l'étendue de la pollution. De quoi à faire remonter à la surface plus d'une source de pollution...
Robin des bois rappelle que "les dangers des PCB et leur ubiquité ont été de tout temps sous-évalués". Aujourd'hui "le potentiel toxique de certains PCB est assimilé à celui des dioxines, les doses tolérables d’ingestion alimentaire de PCB ont été divisées par 5 et à partir de 1 mg/kg de PCB totaux les sédiments portuaires ne doivent plus être rejetés en mer dans le cadre des opérations de dragage".
Or, "la surveillance et la décontamination des sites terrestres imprégnés par les PCB ne s’inscrivent pas dans cette logique. Ils sont pourtant des réservoirs qui à terme et à distance alimentent la contamination des sédiments et des organismes aquatiques. "
En réalisant cet Atlas des sites pollués à partir de quatre principales sources d'informations ( BASOL, BASIAS, ARIA, BARPI), il se confirme que "les bassins de la Seine et du Rhône, les lacs alpins, le Rhin, la Moselle, la Somme et leurs affluents, de même que le Nord/Pas-de-Calais et ses canaux recèlent des agrégats de sites PCB ". Aucune région n'est épargnée. Et, encore les anciens dépôts de goudrons issus de la régénération des huiles usées n'ont pas été intégrés."
"Les spécialistes les plus clairvoyants disaient en 1986 que les pics de pollutions PCB seraient perceptibles dans les années 2010. Aujourd’hui on peut craindre pire tant la rémanence des PCB et leurs résurgences sont facilitées par un ensemble de pratiques, de négligences, d’incohérences et de tolérances." n'hésite pas à conclure Robin des bois.
En tout, 360 sites sont concernés : 17 sites de production, 39 sites de regroupement de maintenance et d'élimination, 240 sols et remblais pollués, 64 récupérations non autorisées de cuivre.