Pelamis : l'énergie qui nous vient des vagues
Du point de vue commercial, le Portugal est en passe de devenir le premier producteur mondial d'électricité générée à partir de la houle marine. Pour optimiser cette production d'un genre nouveau, notre voisin se dote actuellement de machines Pelamis (nom d'origine latine qui signifie serpent de mer) semi émergées conçues par une entreprise écossaise, Pelamis Wave Power (PWP). Une ferme à vagues produisant de l'énergie, ça c'est de l'innovation !...
Centré sur l'énergie éolienne, le manque de place est un problème à moyen terme pour le Portugal qui se doit de trouver d'autres sources d'énergies renouvelables. Avec des côtes s'étalant sur plus de 830 km, l'énergie des vagues présente un grand intérêt car elles offrent un avantage commercial undéniable pour le pays, lui assurant de se positionner comme un pionnier dans cette technologie.
La machine en question est composée de plusieurs cylindres de 3,5 mètres de circonférence, chacun environ de la longueur d'un wagon de train, reliés entre eux dans la direction des vagues sur une longueur totale d'environ 150 mètres. Quant à son fonctionnement, les vagues provoquent la montée et la descente du Pelamis dans une séquence de mouvements ressemblants à ceux d'un serpent ; au niveau des charnières, des marteaux hydrauliques pompent une huile à haute pression et fournissent une énergie qui est convertie en électricité par un générateur.
Le projet Pelamis fournira à ses débuts 2,25 MW d'énergie propre au large d'Aguçadoura, dans le Nord du Portugal, de quoi fournir l'équivalent énergétique de 1 500 foyers. A terme, cette ferme marine sera capable de générer l'énergie de 15 000 maisons, économisant ainsi l'émission de 60 000 tonnes de CO2 par an. Cette initiative est financée à hauteur de 15% par des financements publics, le reste étant à la charge du maître d'oeuvre : l'entreprise Enersis. Le nombre de machine devrait atteindre 30 dès l'année prochaine (il n'y en a que 3 pour l'instant), pour passer en quelques années à une centaine ; cela permettait une production de 500 MW, rendant ainsi le projet rentable.