Penauille Polyservices : l'été risque d'être chaud!!!

Le 28/06/2005 à 12:20  

Penauille Polyservices : l'été risque d'être chaud!!!
En grève Il semble bien que le redressement des comptes de Penauille Polyservices doive passer par une restructuration sur le plan social. Mais les salariés ne partagent pas le point de vue de la direction et réclament un meilleur traitement social. Preuve qu'ils sont prêts à durcir leur position, des mouvements de grève sont en cours...

Cela fait une semaine que les employés de la filiale Enci de Penauille Polyservices , sous-traitant de l'usine Citroën-Aulnay, sont en grève. Déjà l'année dernière, l'équipe de nuit s'était mise en grève et avait obtenu une prime de treizième mois avant d'accepter la reprise du travail. Aujourd'hui, c'est l'ensemble du personnel soit 128 personnes qui réclament une augmentation de 300 euros. Actuellement les salariés en journée touchent 950 euros par mois et ceux de nuit 1250 euros grâce à la prime de nuit.

« Nous voulons 300 euros par mois, le paiement des jours de grève et l’embauche des intérimaires », résume Subramaniam Katheeswaran, délégué FO. « Nous voulons du salaire et non pas des primes, car elles sautent dès le premier jour d’absence, même pour maladie. » « Je suis père de trois enfants, comment je fais pour vivre avec 900 euros et un loyer de 400 ? » explique un salarié d’origine africaine, qui dénonce des conditions de travail « immondes », surtout pour ceux qui travaillent la nuit.

La direction de Citroën a réagi en assignant les grévistes pour "grève illicite". L'audience aura lieu le 1er juillet. Mais en réponse l'équipe du week-end a rejoint le mouvement de grève.

Autre conflit qui pointe son nez, celui de la société Sanmina à Villefontaine (38). La fermeture du site est prévue pour le 8 juillet. Or les 16 salariés de Penauille vont se retrouver sans activité. Mais selon le communiqué des employés de Penauille, " alors que Sanmina s’est préoccupé du devenir de ses salariés et aurait même proposé à l’entreprise Penauille d’intégrer ses salariés dans son plan de licenciement, les responsables de Penauille restent dans un mutisme le plus complet : Pas de réponse aux questions des salariés, pas de réponse aux courriers de la CNT, pas de réponse écrite à l’inspection du travail." Ils appellent à un rassemblement devant le siège de la société le mercredi 29 juin toute la journée.