Peu à peu, le recyclage de la brique se construit...
« Je rappelle qu’au début des années 2000, on flirtait à peine avec les 8%...
Ces emballages, composés à 75% de fibres, sont acheminées en papeterie, et se transforment en essuie tout ou en nouveaux emballages. (...) Georgia Pacific et, plus récemment, Nova Tissu, recyclent en effet ces matières sur le territoire français, à raison de 15 Kg tonnes pour la première et 35 Kg tonnes pour la seconde (...) Pour préciser les choses, nous explique Aymeric Schultze, « 48% de ce qui a été tri é a été recyclé en France et 43% partent en Allemagne et en Espagne. Ce qui signifie, à contrario, que plus de 90% de la matière est recyclée en Europe ; la grande exportation ne comptant que pour 8% »…
En France, l’enjeu aujourd’hui n’est pas tant dans les débouchés qui existent. Mais concerne l’offre. Il faudrait en effet sensibiliser davantage les consommateurs et doper le tri effectué par ces derniers.
Ce n’est pas parce que la matière n’a toujours pas de valeur positive (hors soutien à la tonne triée) au sortir des centres de tri qu’elle n’est pas recyclable. Les solutions existent ; c’est la quantité qui manque…
Les machines équipant les centres de tri sont aujourd’hui capables d’extraite les briques alimentaires sans difficulté ?
On a beaucoup décrié le recyclage des briques alimentaires argumentant que ces emballages ne sont pas recyclables, et qu’ils perturbent le tri des emballages. Ce qui était valable il y a 10 ans ne l’est plus, ne serait ce que parce que les machines équipant les centre de tri sont beaucoup plus performantes et efficaces tant les progrès sont réels.
La qualité du tri y a gagné. Les quantités triées, aussi… ajoute en substance le directeur général.
De la même manière, l’aluminium et le PET composant les ELA prenaient auparavant la direction des décharges pour enfouissement ; aujourd’hui, ces quantités servent de combustibles pour les cimenteries…
« Le groupe italien Lucart a œuvré dans l'Est de la France, de manière à construire une solution européenne pour faire des déchets d’ELA, de la matière recyclée à part entière. L’enfouissement de résidus de briques est aujourd’hui extrêmement minoritaire. Stora Enso qui traite 70 Kg tonnes par an, est d’ailleurs équipée d’une unité de pyrolyse, de sorte à gazéifier le plastique et fournir de l’énergie in situ…
De même en Allemagne où un pilote a été mis sur pied », concluait Aymeric Schultze…