Phytosanitaires : mission remplie pour Adivalor
6 ans après sa création, Adivalor vient de présenter un bilan conforme aux engagements pris par la filière et aux attentes des pouvoirs publics et des actionnaires : 60% des emballages de produits phytosanitaires collectés (EVPP), 75% des stocks historiques de produits phytosanitaires non utilisables éliminés (PPNU), et 1 910 tonnes d’arsenite de soude éliminées en 7 mois. Autre motif de satisfaction à souligner : la France est le seul pays européen, avec la Belgique où il existe un cadre réglementaire, à disposer d’un dispositif aussi performant pour les emballages et produits périmés. Cocorico...
L’année 2007 a vu se confirmer l’engagement toujours croissant des entreprises de distribution, coopératives ou négociants : 1 064 d'entre eux ont été conventionnées par Adivalor au titre de partenaire pour la collecte des emballages. Le programme de collecte et valorisation des emballages usagés de produits phytosanitaires et assimilés a ainsi poursuivi sa montée en puissance : 4 592 tonnes d’emballages ont été collectées (+ 27% par rapport à 2006) auprès de 150.000 utilisateurs professionnels. Ce résultat porte le taux national de valorisation à 60%, et est conforme au plan de route de la filière et aux attentes des pouvoirs publics et des actionnaires, qui visent un taux de collecte de 70% en 2010.
L'enlèvement des sacs et leur traitement sont réalisés par des 45 collecteurs référencés par Adivalor, le traitement final étant réalisé dans des installations agréées ; la valorisation énergétique est le mode de traitement privilégié. En 2007, 71% des emballages ont été utilisés comme combustibles de substitution dans des fours de cimenteries. Ce mode de valorisation est en augmentation constante. Après 3 années d’expérimentation, le recyclage matière sera développé en 2008.
Concernant les produits phytosanitaires non utilisables, plus de 70 départements ont bénéficié d’une collecte en 2007, ce qui constitue un record. Les quantités collectées sont en baisse constante (750 tonnes en 2007), confirmant que la majeure partie des stocks a été récupérée. Sur la période 2001 - 2007, 9 000 tonnes de PPNU auront ainsi été collectées dans le cadre du programme d’élimination des stocks historiques mis en place par les partenaires d'Adivalor, avec l’appui des pouvoirs publics. 2 000 à 3 000 tonnes de stocks historiques restent à collecter, auxquels se rajouteront les nouveaux stocks constitués chaque année. A partir de 2008, un dispositif de gestion des PPNU en petite quantité sera mis en place sur l’ensemble du territoire : les dépenses d’élimination seront entièrement couverts par les détenteurs et les industriels.
La Profession regrette toutefois que les agences de l’eau n’aient pas reconduits leur politique d'intervention pour leur 9ème programme. Alors que celles-ci disposent de nouvelles ressources grâce à la mise en place de la redevance phyto en 2008, la filière agricole devra faire seule faire face aux conséquences des nombreux retraits d’utilisation de produits phytosanitaires annoncés lors du Grenelle de l’Environnement.
Dernier point : l'arsenite de soude. Interdit d’emploi en Novembre 2001 sans délais d’écoulement de stocks, l’élimination de ce produit, destiné à la lutte contre l’esca de la vigne (voir notre article), nécessitait la mise en place d’un programme de récupération spécifique. Le 21 juin 2006, les ministères de l’agriculture, de l’écologie et les agences de l’eau ont signé un accord cadre avec Adivalor, en présence de ses fondateurs et de la MSA (Mutualité Sociale Agricole). Les agences de l’eau et le ministère de l’agriculture ont financé l’élimination des stocks détenus par les viticulteurs et les distributeurs ; les distributeurs, industriels ont pris en charge les dépenses d’organisation et de collecte. Le coût total du programme est évalué à 5,7 millions d’euros, dont 4,6 millions pour la seule élimination.
Des collectes ont été mises en place sur 55 départements entre octobre 2006 et avril 2007. A la fin de l'année dernière, Adivalor recensait 1 910 tonnes de préparations collectées, regroupées dans des centres de stockage, ou en cours d’élimination. Les produits ont été inertés, puis stockés en centre d’enfouissement technique, conformément à la réglementation en vigueur. La société Labo Services, en charge de l’élimination, a achevé le traitement des préparations en février 2008.
crédits graphiques et photos : Adivalor