Plastiques agricoles : une taxe paradoxale et pénalisante ?
Le CPA (Comité français des Plastiques en Agriculture) vient d’écrire au Gouvernement marocain pour lui faire part de ses inquiétudes à propos d'une nouvelle taxe sur les importations de films plastiques agricoles. "Sans contester la légitimité d’une initiative souveraine, le courrier du CPA veut avant tout en souligner les conséquences paradoxales", indique le Comité. Explications...
A vouloir protéger à court terme les intérêts de son industrie nationale de transformation du plastique, le Gouvernement marocain risque, selon le CPA, de pénaliser en même temps son agriculture maraîchère. Sans parler du manque à gagner pour les importateurs français !...
Par leurs performances techniques et environnementales, les films plastiques concernés contribuent à faire de l’agriculture marocaine l’une des plus compétitives du bassin méditerranéen : en diminuant la consommation d’eau, de pesticides et d’engrais ; en améliorant la qualité et la conservation des produits ; en augmentant les quantités récoltées. Ils confortent ainsi le revenu des agriculteurs et des maraîchers marocains et soutiennent largement les exportations nationales de fruits et légumes.
Ces produits n’étant pas encore fabriqués au Maroc, l’économie agricole marocaine, qui en est grosse consommatrice, connaîtra donc mécaniquement des surcoûts extrêmement pénalisants. "En rappelant ces quelques éléments de réflexion, le CPA espère que le Gouvernement marocain tiendra compte de ses inquiétudes à propos d’une décision qui pourrait priver les agriculteurs d’un auxiliaire technique essentiel dans la compétition internationale", conclut le Comité.