Principale justification de ces dernières hausses, la forte progression des prix des monomères de base en janvier 2011 après un mois de décembre déjà tendu. Par rapport à janvier 2010, la hausse de 2011 est évaluée à + 28 % pour l’éthylène, + 35 % pour le propylène, + 18 % pour le styrène et + 43 % pour le paraxylène. A noter que les matières base végétale sont également soumises à de fortes pressions à la hausse (+ 39 % pour l’huile de soja entre décembre 2010 et décembre 2009 par exemple).
Accroissement des prix du pétrole, hausse du naphta et croissance de l’activité en Asie sont avancés pour expliquer la surchauffe sur le prix des monomères de base.
Ajoutés à ces tendances, l’ajustement des capacités de production à un niveau qui ne permet pas de répondre à la reprise de la demande observée en 2010, les plans de maintenance, les intempéries de décembre… qui ont également impacté l’offre de polymères.
"La situation des approvisionnements demeure toujours préoccupante pour certaines matières et notamment pour le polyamide. Si la situation est contrastée selon les entreprises et les matières, les délais de livraison continuent de s’allonger et les risques de rupture sont toujours évoqués.
Les demandes de hausses des producteurs de matières sont bien supérieures à l’amélioration de l’activité relevée en moyenne dans l’industrie de la plasturgie" expose la profession.
"L’augmentation du prix des matières plastiques s’inscrit dans un contexte global de hausse. Les prix des pigments, des stabilisants, des solvants, des encres mais aussi du transport et de l’électricité sont également annoncés à la hausse pour 2011 (de + 5 à + 15 % en moyenne selon les cas). Il est indispensable que l’ensemble de la filière y compris les clients de la plasturgie supporte ce renchérissement quasi constant du coût des matières depuis près de 2 ans", exprime la fédération professionnelle. Il est très important que l’acceptation de ces hausses par les clients se fasse sans délai. Ce n’est qu’à ces conditions que les entreprises de plasturgie pourront continuer à investir et accroître leur compétitivité en 2011.
Il n’en reste pas moins essentiel de mener une véritable réflexion sur l’évolution et les enjeux de la production des monomères de base pour une véritable transparence des approvisionnements et une réelle anticipation à court moyen terme.