Pneus usagés: Premières statistiques d'Aliapur
L e volume global de pneus usagés valorisés en 2002 a légèrement fléchi, reculant de 401 000 tonnes à 390 000 tonnes.
Pourquoi cette régression ?
La raison en est simple...
Elle tient largement à la modification de la donne : sous l'effet du développement de nouveaux modèles de roues de secours tels que les galettes ou encore les kits anti-crevaison, on est passé de 5 pneus par VHU en 2001, à 4,5 pneus par VHU en 2002.
A 55 000 tonnes en 2002 contre 59 000 tonnes en 2001, on asiste à un léger tassement de la demande en rechapage.
Parallèlement, la valorisation matière et la valorisation énergétique enregistrent quant à elles de spectaculaires avancées faisant chuter de façon importante, le volume des pneus usés d'utilisation non contrôlée (dont les utilisations agricoles) qui passent de 189 000 à 95 000 tonnes.
En 2002, la valorisation énergétique représentait 73 000 tonnes contre 40 000 tonnes l'année précédente grâce à de nouveaux contrats avec un cimentier étranger.
Le volume des pneus usés valorisés sous forme de granulat, poudrette et utilisés en génie civil atteignait 127 000 tonnes en 2002, contre 73 000 tonnes en 2001.
La valorisation matière bénéficie de l'augmentation de la demande de la part des valorisateurs qui développent de nouveaux débouchés et du changement intervenu dans la nomenclature des pneus usagés relevant de la valorisation matière. Elle comprend désormais l'utilisation de pneus usagés pour les techniques de comblement, de TP et de génie civil qui étaient, avant la publication du décret de décembre 2001, classés dans la catégorie "utilisation non contrôlée" laquelle trouve réduite d'autant.
Mais la vitalité de cette activité trouve également son origine dans le développement de la filière aciérie électrique. Ce pneu usagé n'y est pas utilisé comme combustible mais enfourné avec les ferrailles. Le taux d'enfournement moyen visé est de 1 tonne de PU/ 100 tonnes de ferrailles. Il présente pour cette filière un double avantage :
D'une part il est utilisé comme substitut de l'anthracite car il comporte 68% de carbone élémentaire.
D'autre part, il comporte en moyenne 20% d'acier (moyenne des pneus VL et PL).
Quant au marché de la ré-utilisation, la stabilité est de mise avec 40 000 tonnes en 2002