Evaluant la politique 'papier' des grandes entreprises, collectivités ou institutions dans le but de les inciter à améliorer leurs performances environnementales, le Baromètre PAP50, réalisé par Riposte Verte et le WWF France (sous mécénat de Paprec), s’est concentré cette année sur l’analyse des pratiques de 53 grandes entreprises françaises dans la grande distribution, l’agroalimentaire, le conseil, la beauté et le luxe, la distribution de fournitures de bureau, la gestion du courrier et les télécommunications ou encore des secteurs de l’énergie et de la chimie. Il prend en compte les consommations de papier, la responsabilité des papiers utilisés et les actions mises en place pour optimiser la collecte des papiers usagés…
Les résultats du Baromètre PAP50 2016 sont encourageants car, parmi les 22 entreprises ayant répondu de façon complète, certaines montrent de très bonnes performances. Ainsi, La Française des Jeux, Yves Rocher, Engie, Carrefour, La Poste présentent des performances à la hauteur des attentes des associations. Certaines entreprises, pourtant mal ou moyennement notées lors de la première évaluation en 2010, ont par ailleurs constamment progressé depuis.
Déception cependant : le taux de participation de 41% révèle un manque transparence de la majorité des grandes entreprises françaises. Ces entreprises sont pourtant toutes concernées, consommant beaucoup de papier de bureau et publiant des volumes parfois très conséquents de documents institutionnels, promotionnels et éditiques. Elles sont aussi directement responsables, sous leurs propres marques, de la mise sur le marché de produits papiers.
A titre d’exemple, parmi les 14 entreprises présentant les plus forts impacts sur les écosystèmes (étude WWF d’avril 2016 - voir ici), notamment par leurs approvisionnements en papier et pâte à papier, seulement 4 entreprises ont répondu, avec un score variable allant de "Excellent" (Carrefour) à "Insuffisant" (Les Mousquetaires), en passant par "Moyen à bon" (Auchan, L’Oréal). Ces organisations de stature mondiale ont un poids certain sur les écosystèmes et, par leurs engagements, choisissent de faire partie de la solution. Les 7 autres restent malheureusement silencieuses sur leurs performances (Casino, Leclercq, Système U, Danone, Lactalis, Sodiaal, Savencia)… Le secteur de l’agroalimentaire, qui engloutit une part importante de produits papetiers pour ses emballages, apparaît le secteur le plus en retard de l’échantillon.
Pour plus d'informations et découvrir tous les résultats de l'édition 2016 du Baromètre PAP50, rendez-vous ici.