Pollution de la Loire : Total fait profil bas
Il y en a qui feraient mieux de se faire oublier... Après l'Erika, la pollution et le procès impliquant Total, voilà qu'une fuite de canalisation est intervenue, avant-hier en fin de journée, au cours du chargement en fioul lourd d’un navire à la raffinerie de Donges (Loire Atlantique, 44). Vous ne le croirez pas, mais c'est encore le Groupe pétrolier qui fait la Une suite à cet "incident". Total : 400 tonnes de fioul, dont 300 tonnes environ sur les berges autour de la raffinerie et 100 tonnes dans la Loire, sont tombées à l'eau. Pauvres poissons...
Suite à cette pollution de l’estuaire du fleuve, Jean-Louis Borloo s’est rendu hier après-midi à Paimboeuf (44) et y a présidé une réunion avec l’ensemble des maires concernés. Le Ministre a notamment déploré le retard pris dans l’annonce de la pollution par Total et la préfecture : en effet, l'incident a eu lieu dans la journée de dimanche mais n’a été révélé que le lendemain !...
De son côté, Total a présenté ses "excuses sincères" aux riverains et collectivités touchés par ce déversement accidentel. Dans un communiqué, le pétrolier déclare s’être immédiatement mobilisé pour limiter l’impact de ce déversement et en réparer les effets (encore heureux !!). Voici les principales dispositions prises :
au-delà des barrages flottants déjà installés, des éléments complémentaires vont être déployés à l’aide du FOST (Fast Oil Spill Team), au niveau du canal de La Martinière et de l’étier de La Maréchale ;
dans la zone de Paimboeuf, plusieurs dizaines d’opérateurs utiliseront jusqu’à 22 hydrocureurs pour pomper le produit depuis la berge ;
une vingtaine de personnes sont affectées au nettoyage de la zone entre Paimboeuf et le canal de La Martinière et deux autres équipes sur le littoral entre Saint-Nazaire et Sainte-Marguerite ;
40 personnes de la raffinerie participent activement à l’ensemble des opérations.
Par ailleurs, le Groupe a confirmé son engagement pris auprès des communes de prendre en charge les coûts de nettoyage liés à cette pollution. Encore heureux (bis) !!
En rapport avec le sujet, nous vous renvoyons à la lecture de notre article : Total : "Et la durabilité, bordel ?!".