Le mois prochain sortira la très attendue dernière saison de Game of Thrones. Profitant de l’immense attente à travers le monde que suscite cet évènement, Greenpeace s’est installée il y a quelques sur l’île de San Juan de Gaztelugatxe (à Bermeo, au Pays Basque), lieu de tournage de Peyredragon (Dragonstone) dans la série, afin d’attirer l’attention sur une menace bien plus concrète que celle des Marcheurs Blancs (White Walkers) : l’avalanche de plastique à laquelle nous faisons face...
Une dizaine de volontaires a installé sur l’île un dragon gigantesque de plus de 4 m, qui symbolise les entreprises responsables de la pollution du plastique, dont la production atteindra 350 millions de tonnes (900% de plus qu’en 1980) d’ici 2020. La presque totalité du plastique qui envahit nos décharges, rivières, plages et océans, provient de 10 entreprises, qui vendent toutes des biens de consommation courante. Ces marques sont Coca-Cola, Pepsi, Mars, Danone, Nestlé, Unilever, Mondelez, Colgate, Procter & Gamble, et Johnson & Johnson.
"Les solutions explorées par ces entreprises sont principalement fondées sur le recyclage et la recyclabilité, alors même que nous savons qu’il n’est pas possible de se sortir de la pollution plastique avec le recyclage seul. Les écosystèmes de toute la planète se noient dans les déchets, qui continuent pourtant chaque année d’augmenter. En 2015 seulement, 161 millions de tonnes de récipients plastiques ont été produits dans le monde, pour une utilisation moyenne de 6 mois", indique l'ONG. Rien qu’en Europe, environ 25,8 millions de tonnes de déchets plastiques sont générés chaque année, dont seulement 30% seront collectés pour le recyclage. En fait, on estime même que seulement 9% du plastique jamais produit a bien été recyclé (voir ici).
"Nous refusons que les multinationales se cachent derrière le recyclage, ni qu’elles continuent ce greenwashing hypocrite, en nettoyant les plages ou en remplaçant le plastique à usage unique par d’autres matériaux à usage unique. Nous voulons qu’elles acceptent leur responsabilité, en éliminant leurs emballages plastiques jetables, en investissant dans de nouveaux modèles et en adoptant les systèmes de recharges et de réutilisation", déclare Pauline Maes, Chargée de communication pour Greenpeace Luxembourg.