La présence de fortes concentrations de métaux lourds sur différents échantillons de débris de plastique prélevés lors de l'expédition 7ème Continent (voir notre article) dans le gyre de l'Atlantique Nord en 2015 a été mise en évidence par une équipe de chercheurs. Les concentrations en métaux lourds dans ces débris s'avèrent plus importantes par rapport à celles dans des emballages en plastique neufs. Publiés dans la revue Environmental Pollution, ces résultats impliquent des scientifiques CNRS, IRD et de l'Université de Rennes 1...
Cet article scientifique se concentre sur l'analyse, par spectrométrie de masse à plasma à couplage inductif, de macrodéchets (> 5 mm) récupérés dans le gyre subtropical de l'Atlantique Nord lors de l'expédition 7ème Continent en 2015. De précédentes études ont déjà mis en lumière le fait que de nombreux polluants organiques ou inorganiques peuvent s'associer aux débris de plastique dans les océans.
Toutefois, de nombreux travaux sont encore nécessaires pour comprendre ces mécanismes d'absorption et de libération, tout particulièrement dans le cas des métaux lourds contenus dans ces déchets de plastique. C'est pourquoi le taux de métaux lourds dans des emballages neufs et dans des débris collectés a été comparé par des scientifiques principalement du CNRS, de l'IRD et de l'Université de Rennes 1.
Si des concentrations significatives de certains métaux nécessaires à la production de plastique ont été relevées dans des emballages neufs, il est plus surprenant de voir que les échantillons prélevés dans l'Atlantique Nord, correspondant à la même sorte d'emballage mais dégradés dans le temps, ont globalement montré des concentrations amplement supérieures.