Pots catalytiques : les vols se multiplient y compris sur la voie publique
Dès lors que l'on démarre et que le véhicule émet un bruit anormal, c'est que l'on n'a pas eu de pot , ou plus précisément que l'on n'a plus de pot... L'objet est convoité tant il ne manque pas de valeur et les vols se multiplient...
Certaines régions sont plus touchées que d'autres ; il n'en demeure pas moins qu'aucune n'est épargnée et que la courbe est exponentielle, depuis 2012. Les véhicules concernés sont des modèles diesel à injection, le pot catalytique (qui filtre les gaz d'échappement les plus toxiques) attirant les convoitises du fait de la présence de quelques grammes de métaux précieux au coeur de chaque unité (palladium, rhodium, or, platine), des métaux dont les cours sont et restent "attractifs" pour les voleurs, très mobiles, super organisés, qui agissent vite, stockent les pots peu de temps avant qu'ils ne partent vers l'étranger, étant entendu que certains agissent en gangs et volent sur commande.
Il reste que ces opérations de ratissage des pots catalytiques sont lucratifs puisque les modèles les plus prisés se revendent près de 50 euros pièce, tandis que les classiques se monnaient autour de 15 € pièce : de rentable, le trafic se fait juteux à grande échelle et au prix d'une solide organisation. Une chose est sure : les voleurs démontent la partie catalytique (celle qui a de la valeur) aussi vite et bien qu'un professionnel... A la suite de quoi, il semble que ces pots soient aussi faciles à voler qu'à écouler... A près de 30 euros le gramme de platine, 28 euros le gramme de rhodium, et plus de 39 euros le gramme d'or, le calcul est vite fait.
Régulièrement, on arrête les malfaiteurs... Ainsi, alors qu'ils ont été surpris en pleine tentative de vol d'accessoires de voiture, sur un véhicule garé sur le parking de l'Aquarium de Lyon, deux hommes habitant Irigny, ont été interpellés en région Rhône Alpes, le 26 septrembre dernier. Les policiers qui ont évidemment procédé à la fouille du véhicule appartenant à l'un des malfaiteurs, y avaient trouvé des pots catalytiques.
Depuis lors, les enquêteurs de la brigade de sûreté urbaine d'Oullins ayant poursuivi leurs investigations, ont établi que les deux hommes, âgés de 35 et 34 ans, ont perpétré une cinquantaine de faits similaires.
Interpellés en janvier, les deux individus ont été présentés au Parquet le 17 janvier ; une information judiciaire a été ouverte pour vols aggravés, mais les deux loustics ont été laissés libres.