Pour les ordures ménagères, le transport fluvial fait des émules
L'usine d'incinérateur des ordures ménagères de la CUS est située en bordure des canaux du port fluvial. Il serait donc bien pratique de transporter les déchets par voie fluviale. Cette idée fait l'objet d'une enquête approfondie pour juger de sa faisabilité. Un canal au gabarit Freyssinet, pouvant faire circuler des péniches de 240 tonnes, traverse l'agglomération. L'idée est de créer à Vendenheim, au nord de la zone concernée, un centre de regroupement de déchets et la mise des conteneurs sur les péniches. Ainsi 70 000 tonnes de déchets ménagers, soit 40% de ce que la collectivité envoie vers son usine d'incinération transporte, pourraient voyager par les eaux.
Tout d'abord, un bateau adapté au gabarit Freyssinet, capable d'embarquer entre 16 et 20 conteneurs ISO a été crée. Le directeur de l'Environnement à la CUS, Serge Foresti, a déjà indiqué, le 8 septembre dernier, que cette étape est un succès. Il ajoute qu'il "reste maintenant à valider l'intérêt écologique, technique et pratique en regard du surcoût que ce nouveau système va engendrer en raison notamment de la rupture de charge à Vendenheim puis du chargement des conteneurs à l'usine d'incinération".
En cas de réponse positive de cette enquête, l'établissement public français VNF (les voies navigables de France) a prévu d'étendre ce mécanisme à de nombreuses autres villes de la métropole (celles en tout cas traversées par des canaux Freyssinet). Cette démultiplication du procédé pourrait même avoir un impact positif sur les coûts de la péniche spéciale déchets qui devra être créée à cet effet. Il ne reste plus qu'à atteindre les résultats.
Pour plus d'information vous pouvez lire notre article "Balles de plastiques : un transport mieux optimisé" et "Transport fluvial : le recyclage du plastique primé". Le Syctom aussi soutient les démarches en faveur du transport fluvial des déchets en Ile-de-France.