Prévention des déchets : Big Brother can be Big Friend !

Le 01/04/2010 à 19:20  
Prévention des déchets : Big Brother can be Big Friend !
Big Brother On le sait, avec le développement des nouvelles technologies liées au traitement de l'information , la question du respect de la vie privée et des risques d'atteinte à la liberté inviduelle se pose et suscite des comportements réfractaires . Cette problématique concerne aussi la gestion des déchets ménagers. En effet, avec l'introduction de la puce électroniques au sein du bac de collecte, les gestionnaires peuvent avoir connaissance des quantités et qualités de déchets produits, de la présence ou l'absence du citoyen, de son profil de consommateur. De quoi, à inquiéter certaines organisations de défense de la vie privée. Et pourtant, cela laisse entrevoir de formidables opportunités de changement. Alors, il convient de s'activer pour présenter sous un autre jour les avantages des nouvelles technologies...  

 A une époque où nos achats sont réalisés en grande partie par carte bancaire, où nos conversations téléphoniques sont enregistrées, où nos profils peuvent être accessibles sur Internet à tout le monde, il n'est guère étonnant de voir des techniques qui permettent de tracer les flux de nos déchets ménagers, et mieux encore d'identifier la production au sein des ménages. C'est le cas de la puce électronique implantée sur le bac de collecte. Or, cette évolution fait peur. Ainsi, en Grande-Bretagne, alors que plus de 2,6 millions de puces électroniques auraient été mises en place, l'association Big Brother Watch fait part de ses inquiétudes. " C'est encore un nouvel instrument du dispositif de surveillance qui vient empiéter sur notre vie quotidienne", dénonce son responsable M. Sharpe. "Avec ces informations, ils peuvent aussi savoir si nous sommes chez nous ou pas et l'information est enregistrée dans la base de données des collectivités locales, qui n'est pas si sécurisée que cela " prévient-il. De quoi à retarder le développement de la pupuce !. 

 Et pourtant, l'introduction de la puce électronique constitue une première étape en termes de connaissance du flux de déchets et de traçabilité. Elle est un outil pour favoriser la responsabilisation et aussi la relation au citoyen, au producteur. A cet égard, rien n'interdit de penser qu'à l'avenir, on pourrait voir se mettre en place des applications informatiques bien plus élaborées et complètes. Par exemple directement installées au sein du lieu de la production des déchets ménagers, c'est à dire la cuisine. Avec un peu d'imagination, pourquoi le citoyen ne disposerait-il pas de poubelles personnalisées et codées, comportant une ouvertures électronique, des pesons?. Et, si l'on élargit le raisonnement au sein de la cuisine, pourquoi ne pas incorporer dans sa conception, une aire de recyclage et de formation dédiées ?. A cet égard, souvenez-vous qu'il y à quelques semaines la société Eurest a été récompensée au niveau européen pour son organisation de mise en place dans ses sites de restauration. Cela consiste dans une série d'outils pour suivre l'évolution des quantités de déchets, mais aussi de communications pour rappeler les gestes à réaliser pour réduire les déchets. ( voir notre ancien rédactionel ). Finalement, rien n'empêche aussi de penser que le producteur de déchets pourrait être indentifié par sa carte à puces, ou une carte magnétique spécifique. Et, il serait ainsi possible de le récompenser si les quantités de matières  recyclables sont mieux triées, un peu comme les collectivités locales aujourd'hui !
Plus simplement , l'évolution technologique permet probablement d'envisager la mise à disposition du citoyen de moyens de gestion auparavant  réservées à des producteurs de déchets importants en termes de quantités.

 Maintenant, si l'on pressent que nous sommes à l'aube d'importants progrès techniques en faveur de la prévention et d'une meilleure valorisation, il est un aspect important à ne pas négliger. Il s'agit de la communication marketing et de la présentation de ces nouveaux services.
Le recyclage est souvent victime d'être perçu comme une contrainte plutôt qu'une opportunité. Pour s'en convaincre, il suffit de constater comment les producteurs de biens... tardent pour ne pas incorporer ce savoir-faire au sein de leurs activités. Ils n'ont pas toujours, à notre avis, un comportement industriel à cet égard, même s'ils se disent et se présentent comme des grands défenseurs de l'environnement et recycleurs. C'est une première étape d'incorporer plus de matières recyclables, d'organiser un circuit de recyclage mais leur implication reste insufissante et s'avère dans certains cas trompeuses à l'égard du consommateur. Nous pourrions citer à cet égard, des exemples emblématiques tels que la capsule Nespresso qui se présente comme un progrès en matière de recyclage, alors qu'elle ne fait qu'augmenter la quantité d'emballages à recycler, ou bien encore la nouvelle plaquette Iphone qui se dit un livre écologique ne consommant pas de bois alors qu'elle nécessite pour ses batteries des minerais rares dont l'extraction minière est cause de déforestation... Nous pourions continuer ainsi une longue liste !  Sans oublier que nombreux de ces produits ont un dénominateur commun : une courte durée de vie. C'est la société du jetable.
Or, aujourd'hui, cette société du court terme est synonyme de succès commerciaux et paradoxalement fait appel au marketing vert pour y parvenir alors que dans les faits, les éco-bilans ne sont pas souvent reluisants !
A l'inverse, il suffit probablement avec l'apparition de nouvelles applications en termes de gestion des déchets telles que la puce électronique et d'éco-comportements d'utiliser avec autant d'adresse le marketing pour faire adhérer le consommateur à une société du long terme.
Et, c'est bien à ce moment là que le Big Brother peut devenir aussi un Big Friend. N'est ce pas une approche qui mérite bien plus d'efforts et d'investissements de la part des professionnels de la gestion des déchets ?

 A lire aussi : le rapport de l'association Big Brother Watch