Prévention des déchets : le projet Pre-Waste se structure

Le 22/11/2010 à 19:19  

Prévention des déchets : le projet Pre-Waste se structure
poubelles L’Observatoire Régional des Déchets d'Ile-de-France (ORDIF) participe depuis mars 2010 à un projet européen appelé Pre-Waste. Les 10 partenaires membres du projet se sont réunis pour la 2ème fois à Roquetas de Mar (Espagne) les 19, 20 et 21 octobre derniers. L’ORDIF a la responsabilité du groupe de travail chargé de définir des indicateurs de prévention des déchets...

 Le projet Pre-Waste (projet du programme européen INTERREG IVC) poursuit un double objectif : identifier des bonnes pratiques de prévention des déchets mises en place sur le territoire communautaire afin de transférer certaines d’entre elles d’un territoire à un autre ; et développer des indicateurs permettant d’évaluer l’efficacité de ces actions de prévention. Il s'agit d'un projet qui repose sur l’échange d’expériences entre territoires européens (voir notre article).

 Lors du premier semestre 2010, les partenaires s’étaient fixés une première mission : identifier chacun 10 bonnes pratiques innovantes instaurées en Europe et collecter le plus d’information possible à leur sujet. Le résultat obtenu est un panel de 105 bonnes pratiques européennes instaurées dans 18 pays européens. Voici la répartition du nombre d’actions par types de déchets :

  19 sur les biodéchets parmi lesquelles des actions de compostage individuel ou de lutte contre le gaspillage alimentaire par exemple dans les écoles ;

  19 sur les emballages telles que des campagnes de sensibilisation sur la consommation responsable de sacs en plastiques, ou d’actions de lutte contre l’emballage superflu en favorisant par exemple le réemploi d’un même et unique contenant lors de l’achat de produits quotidiens permettant aux clients de n’acheter que les produits voulus et non les emballages vendus avec ;

  4 sur le papier notamment par la mise en place d’autocollants 'Stop pub' chez les particuliers, ou d’actions de dématérialisation dans les bureaux où les impressions des employés sont optimisées ;

  18 sur les encombrants et autres flux de déchets à l’image de cette bibliothèque pour vêtements en Suède ou encore d’actions de promotion des couches lavables ;

  45 autres actions très différentes allant de la sensibilisation à l’éco-consommation dans les supermarchés à l’éducation environnementale dans les écoles, en passant par la publication de guides de réemploi-réparation ou encore la présentation d’évènements éco-exemplaires.

 En octobre dernier, 56 actions ont été sélectionnées par les partenaires comme étant les plus intéressantes pouvant potentiellement faire l’objet d’une étude de transférabilité sur leur territoire. Les partenaires doivent maintenant décider de la façon dont ils vont exploiter ces résultats. Il est fort probable que plusieurs bonnes pratiques soient regroupées par type d’action (par exemple pour le compostage) et que les paramètres clés ayant servis à leur instauration d’un pays à un autre soient étudiés afin d’observer d’une part ce qui fonctionne le mieux, et d’autre part l’influence des spécificités locales sur une même action de prévention.

réduction des déchets Au début de l’année, l’ORDIF a mené une étude bibliographique concernant les indicateurs et les impacts de la prévention des déchets ; celle-ci est en cours de validation. Les partenaires se sont engagés à développer un outil informatique qui permettra aux collectivités locales d’évaluer l’impact de leurs politiques de prévention grâce à une série d’indicateurs préalablement définie, mais dont le contenu précis reste à déterminer. En octobre dernier, l’Observatoire a présenté et proposé aux autres partenaires un cadre commun d’observation de la prévention dont certains éléments méthodologiques doivent encore être améliorés. Ce cadre est défini sur 3 niveaux : les ressources employées pour la mise en place de l’action de prévention (financière, personnel, équipements, etc.) ; les résultats observés tant en termes de participation qu’en termes de quantités de déchets évités ; les impacts sociaux, économiques et environnement aux issus de cette action.

 Pour information, la prochaine réunion des partenaires du projet aura lieu en juin 2011 à Karlkrona (Suède). D’ici là, les partenaires de Pre-Waste doivent affiner leur catalogue de bonnes pratiques et collecter davantage d’informations sur celles-ci pour développer et tester les indicateurs prévention proposés par l’ORDIF. Un événement devrait être organisé en mars prochain à Bruxelles pour communiquer les premiers résultats à l’occasion du 1er anniversaire du projet.