Professionnels de l'automobile : activité en forte contraction
Tel est le constat réalisé par le CNPA à l'occasion de la publication de sa note de conjoncture sur la situation de l'activité de ses membres sur le deuxième trimestre 2012. La rentrée s'annonce pour le moins délicate tant au niveau des volumes traités, des marges et des emplois pour les professionnels de l'automobile...
Dans un contexte général de fragilité de la conjoncture économique, avec une demande intérieure française atone, sur un fond de hausse des taux de chômage et de contraction du revenu disponible du fait des diverses augmentations des prélèvements fiscaux, le chiffre d’affaires global des professionnels de l’automobile a perdu 4,5 % sur le second quart de l’année 2012. Cette baisse les ramène aux niveaux enregistrés au deuxième trimestre 2009.
On notera que, fait exceptionnel, les 4 activités des professionnels du commerce et de la réparation automobile sont en baisse (vente de VN, de VO, de pièces, après-vente). Dans le détail du deuxième trimestre :
Le chiffre d’affaires sur ventes de véhicules neufs recule de 4 %.
Le chiffre d’affaires sur l’occasion cède 1,5 %.
L’activité de réparation de voitures connaît une chute inédite. Alors que le chiffre d’affaires ressortait à + 2 % au premier trimestre de cette année, il affiche pour ces 3 derniers mois un reflux accentué de 5 %.
Pour les concessionnaires en véhicules industriels, le chiffre d'affaires global sur ce deuxième trimestre recule de 24 %:
Le chiffre d’affaires sur ventes de véhicules neufs perd 12 %.
Le chiffre d’affaires sur l’occasion diminue de 36 %.
L’activité après-vente baisse de 10%.
Après un premier trimestre honorable, le 2ème trimestre est médiocre compte tenu d'incertitudes économiques et réglementaires gelant les investissements des clients. La situation devrait perdurer jusqu'au début de 2013, année probable de déblocage politique et de reprise des affaires.
Cette période délicate n’est évidemment pas favorable aux marges des entreprises, qui continuent sensiblement de se dégrader, quel que soit le secteur d’activité.
Près d’un professionnel sur deux déclare des marges en baisse sur l’après-vente (49%) ou sur les vente de véhicules d’occasion (47%).
Ils sont quasiment 2 sur 3 à constater des marges plus faibles sur la vente de véhicules neufs, aussi bien sur les véhicules particuliers (62%) que sur les véhicules industriels (65%).
Au niveau social, pour le deuxième trimestre consécutif, le solde d’emplois est négatif. 2 100 postes sont perdus depuis le début de l’année. Les responsables d’entreprises ont diminué leurs effectifs et la tendance ne devrait pas s’améliorer dans les mois à venir.