Projet Sita : le commissaire enquêteur émet sept restrictions

Le 16/02/2015 à 0:54  

Projet Sita : le commissaire enquêteur émet sept restrictions

Interrogation Les opposants au projet tel que proposé par Sita pour réhabiliter l'ancien site de Continental, ne lâchent pas, tandis que le commissaire enquêteur a désormais remis son rapport, émaillé de restrictions et recommandations... Si 'opérateur n'est pas éliminé, en l'état, son projet n'est pas validé non plus...

Si Sita n'est pas purement et simplement évacuée, les conclusions du commissaire enquêteur en charge de l’enquête publique consacrée au projet d’Ecopole de l’entreprise, à Clairoix, laissent entendre qu'il y aura des modifs à effectuer : l'idée d'installer un centre de revalorisation des déchets sur le site de l’ancienne usine Continental, à portée des habitations n'est pas apprécié par tout le monde (voir Quand le recyclage et la vie locale ne font plus bon ménage).

Dans son rapport récemment remis à la Préfecture de l'Oise, le commissaire enquêteur a émis un avis favorable, avec un « mais » qui met en valeur quelques incompatibilités du projet « avec le plan local d’urbanisme (PLU), le plan de prévention des risques d’inondation (le site Continental est en zone inondable, ndlr) et le plan départemental d’élimination des déchets » ainsi que des études d’impact « incomplètes sur le trafic routier, les nuisances sonores et la propagation des poussières dangereuses ou des fumées toxiques en cas d’incendie ». Bref : il est indiqué en page 151 que si l'entreprise « ne tenait pas compte de ces restrictions, le rapport serait réputé défavorable ».

Si le « mais » a évidemment été bien compris, les opposants ne sont pas ravis d'apprendre que l'avis est pour l'heure « favorable »... Pour certains d'entre eux, il s'agit d'un « avis défavorable, déguisé en avis favorable »...
« Les sept réserves émises par l’enquêteur sont incontournables », martèle le maire de Clairvois, Laurent Portebois. Du point de vue de l'élu, l'entreprise « est obligée de retirer son projet tel qu’il nous a été présenté ».
« Le PPRI étant un souhait de l’État, je ne vois pas comment le préfet pourrait autoriser Sita à s’installer, puisque il est en théorie interdit de construire de nouveaux bâtiments sur une zone réputée inondable ».
La balle est dans le camp du préfet ; sa décision est attendue avec une impatience certaine... Côté Sita, difficile de savoir quelle suite l'entreprise compte donner ; une réunion serait programmée pour demain, 16 février.