Propreté et sans-papiers ne font plus bon ménage !
Il n'est probablement pas si facile de trouver des employés en règle dans les métiers de la propreté. A moins que cela soit une fois de plus, une question de gros sous. Quoiqu'il en soit, le problème de l'emploi des sans-papiers est bien réel dans les métiers de la gestion des déchets et la régularisation délicate à résoudre surtout dans le contexte actuel. L'actualité en témoigne avec l'occupation, depuis le début avril, d'une vingtaine de sans-papiers au sein du centre de tri de déchets de Villeneuve-le-Roi (94) exploité par la société Taïs, filiale Veolia. Un conflit qui a commencé il y a un an...
Il n'y a pas que dans les métiers de bouche que l'emploi des sans-papiers est une pratique qui pose problème. Concernant les métiers de la propreté, retour en arrière. En avril 2008, des sans-papiers occupent la FEP ( Fédération des Entreprises de Propreté) à Villejuif réclamant leur régularisation. Au total, ce sont 1400 dossiers de demandes qui sont déposés. Résultat : 411 régularisations sont effectives.
Un an plus tard, le problème est toujours là et c'est un nouveau conflit. Cette fois, ce sont une vingtaine de salariés sans-papiers qui occupent les locaux de la société Taïs avec la même demande dont 8 anciens salariés qui souhaitent y travailler à nouveau.
« Aujourd’hui, pour Taïs, les dossiers des sans-papiers intérimaires sont en cours de réalisation », explique Jean-Pierre Hernio, secrétaire de la Fédération CGT Transports." Mais les choses sont plus difficiles pour les huit ex-salariés de Veolia" ajoute-t-il. Et, c'est bien la que se situe la dimension humaine dramatique de ces actions : pourquoi lui et pourquoi pas moi ? D'autant plus qu'il s'agit de "personnes licenciées en début d'année parce que sans-papiers, à qui on a fait signer une lettre de démission ou d'intérimaires qui ont travaillé plusieurs années pour Veolia". Dur, très dur !
" Il y a plus de huit mois, nous avons donné la liste des personnes concernées à Veolia afin de trouver des accords. Et 23 sont encore sur la paille. Les agences d’intérim et Veolia doivent prendre leurs responsabilités " continue Jean-Pierre Hernio qui conclut « Nous sommes encore en pourparlers, mais Taïs a déposé un référé pour déloger les sans-papiers. Cela peut prendre du temps avant que le préfet ne réagisse. »