PSE : expansion du recyclage en vue...
Il ne passe pas inaperçu, même si l'entreprise est de petite taille : sa société, qui occupe trois salariés a récemment reçu le prix innovation du concours européen de la Jeune chambre économique française. La récompense est honorifique et non financière et donc « bien plus intéressante », soutient Alain Liège puisqu'elle se traduit par un stand gratuit au forum Innovact, en mars, à Reims, lequel rassemble les jeunes entreprises innovantes, les experts en accompagnement et les investisseurs…
La Jeune Chambre économique proposera également de l'accompagnement pour décrocher des subventions, des outils de communication et éventuellement une aide pour déposer des brevets. Sauf que notre jeune chef d'entreprise n'ira pas pour ce motif : pour lui, déposer un brevet est une très bonne façon de se faire piquer des idées!
Ce n'est parce qu'il n'en manque pas qu'il est prêt à se les faire râfler, Alain Liège. « Autodidacte », c'est lui qui le dit, il a monté son entreprise en 2010, à l'âge de 55 ans en ayant ses « quarante ans de cotisation », rigole-t-il.
D'abord magasinier chez un grossiste en électricité où il débute à l'âge de 16 ans, il est ensuite allé travailler chez Michelin, puis à La Poste, avant de servir dans l'armée pendant dix-sept ans. A compter de 1992, la roue tourne : il a travaillé pour des entreprises différentes mais dans les services administratifs et financiers.
Et npuis, il s'installe à Jauldes. C'était il y a 10 ans. « Début 2008, j'ai été licencié. Cela m'a laissé un pécule intéressant. C'est à ce moment-là que j'ai entendu parler du polystyrène, par une connaissance… ». Il créé l'entreprise, Polystyrène Développement et fait en sorte, d'entrée de jeu, d'en réruire le volume afin d'optimiser son transport. Pour ce faire, il installe des compacteurs dans chacun de ses trois petits camions qui collectent en Poitou-Charentes et en Gironde, les déchets propres de polystyrène : il s'agfit aussi bien des emballages d'électroménager ou de meubles qui finissaient avant cela, en décharge ou à l'incinération…
Quand les grands du déchet se sont lancés dans le ramassage du polystyrène encore expansé, nous « nous avons choisi de compacter chez le client, en utilisant une de ses prises électriques », explique Alain Liège : 1 mètre cube de polystyrène expansé pèse 7 kilos ; une fois compacté, le mètre cube atteint les 300 kilos…
« Maintenant, nous signons des contrats de prestations pour eux », exprime avec satisfaction le chef d'entreprise qui dispose aussi de deux compacteurs sur sites, l'un à Jauldes (canton de La Rochefoucauld) et l'autre à Toulouse. « Aujourd'hui, le polystyrène est collecté, compacté, et vendu à 90 % sur le marché asiatique où il sert à fabriquer des objets en plastique. C'est là qu"intervient la seconde idée : celle qui consiste à aller au bout de la filière de recyclage »
Il a donc monté son dossier pour l'achat d'une extrudeuse, en 2012, une machine qui fera fondre le polystyrène compressé, pour fournir une matière plastique classique, qu'on peut travailler pour la fabrication de produits divers, étant entendu que sous former de billes, il est revendu sous forme de matière première.
Pas de temps à perdre en attendant la machine : le dirigeant fait déjà des essais avec le labo du Centre régional d'innovation et de transfert technologique de Picardie...