Quand les déchets ménagers de l'Aude prennent la direction de l'incinération à Toulouse...
Alors que le projet du Plan départemental d'élimination des déchets ménagers de l'Aude a été approuvé au mois de juin dernier et comprend la création d'un centre d'enfouissement à Lissac pour les déchets de l'ouest du département, le syndicat départemental d'ordures ménagères de l'Aude (Sydom 11) vient de décider que 32 000 tonnes/an de déchets ménagers de l'ouest audois seront incinérés à Toulouse... au lieu de continuer à les transporter et à les enfouir dans le cet de Narbonne. Le maire de Narbonne déplore cette décision... En 2004, le gisement de déchets ménagers de l'Aude est estimé à 239 901 tonnes, soit 623 kg/hab/an en tenant compte de la population touristique. Le projet de PDEDMA, approuvé au mois de juin dernier, prévoit de ne pas produire plus de déchets en 2017. Il compte pour cela sur son plan de prévention qui comprend 11 actions concrètes dont on citera notamment, la promotion du compostage, mais aussi le test de la redevance incitative sur le territoire d’une collectivité locale. Ensuite le tri et la valorisation des déchets ménagers constituent la priorité : renforcement du tri sélectif, optimisation du réseau des déchèteries (création de recycleries). Et, en ce qui concerne l'enfouissement, il est prévu de créer un centre de classe 2 à Lassac pour avoir une répartition équilibrée au sein du département, d'équiper les deux cet dont celui de Lambert avec des installations de valorisation de biogaz. Une production de 22 500 MWH d'électricité/an serait ainsi obtenue.
Alors que le projet du Plan départemental d'élimination des déchets ménagers de l'Aude a été approuvé au mois de juin dernier et comprend la création d'un centre d'enfouissement à Lissac pour les déchets de l'ouest du département, le syndicat départemental d'ordures ménagères de l'Aude (Sydom 11) vient de décider que 32 000 tonnes/an de déchets ménagers de l'ouest audois seront incinérés à Toulouse... au lieu de continuer à les transporter et à les enfouir dans le cet de Narbonne. Le maire de Narbonne déplore cette décision... En 2004, le gisement de déchets ménagers de l'Aude est estimé à 239 901 tonnes, soit 623 kg/hab/an en tenant compte de la population touristique. Le projet de PDEDMA, approuvé au mois de juin dernier, prévoit de ne pas produire plus de déchets en 2017. Il compte pour cela sur son plan de prévention qui comprend 11 actions concrètes dont on citera notamment, la promotion du compostage, mais aussi le test de la redevance incitative sur le territoire d’une collectivité locale. Ensuite le tri et la valorisation des déchets ménagers constituent la priorité : renforcement du tri sélectif, optimisation du réseau des déchèteries (création de recycleries). Et, en ce qui concerne l'enfouissement, il est prévu de créer un centre de classe 2 à Lassac pour avoir une répartition équilibrée au sein du département, d'équiper les deux cet dont celui de Lambert avec des installations de valorisation de biogaz. Une production de 22 500 MWH d'électricité/an serait ainsi obtenue.
Mais en attendant....selon le Midilibre, suite à appel d'offres, le Sydom 11 vient de choisir de retenir le gestionnaire de l'incinérateur toulousain, la Soval, filiale de Veolia, à hauteur de 32 000 tonnes/an pour traiter les déchets de l'ouest audois, les 12 000 tonnes de déchets du Lézignanais continuant d'être traités sur le site de Lambert exploité par la Sita. Ce choix permettrait une économie d'un million d'euros. Or, même si le président du Sydom 11, jean-marie Salles, déclare qu'il s'agit d'une solution provisoire, qu'il souscrit à la solution d'un cet à Lassac et qu'il appelle à sa réalisation dans le meilleur délai, le maire de Narbonne, michel Moynier, ne l'entend pas de la même oreille. Non seulement il s'interroge sur la légalité du transfert de déchets entre l'Aude et la Haute-Garonne, mais en plus il ne comprend pas comment on peut d'un côté demander au citoyen de faire l'effort du tri et de la valorisation et en même temps incinérer dans un autre département ses déchets :
" En Haute-Garonne, le plan départemental d’élimination des ordures ménagères interdit l’apport de déchets extérieurs (...)J’ignore ce qu’entend faire le préfet de ce département, reste que la proposition du Sydom est tout bonnement illégale.(...)"Il n’y a plus aucune morale éthique ou politique, ni aucun souci de protection de l’environnement. Comment demander aux gens de faire l’effort de trier et de valoriser leurs déchets, quand ils voient dans le même temps qu’une partie du département fait incinérer les siens sans se poser de questions ?(...) A voir le Département financer aussi fortement un syndicat qui ne respecte pas ses propres engagements, je doute forcément de sa motivation à faire Lassac. Après ce qu’il vient de se passer, on peut dire que ce projet est mort avant-même sa naissance"! (Extraits de la réaction de Michel Moynier, maire de Narbonne, source l'indépendant)
" En Haute-Garonne, le plan départemental d’élimination des ordures ménagères interdit l’apport de déchets extérieurs (...)J’ignore ce qu’entend faire le préfet de ce département, reste que la proposition du Sydom est tout bonnement illégale.(...)"Il n’y a plus aucune morale éthique ou politique, ni aucun souci de protection de l’environnement. Comment demander aux gens de faire l’effort de trier et de valoriser leurs déchets, quand ils voient dans le même temps qu’une partie du département fait incinérer les siens sans se poser de questions ?(...) A voir le Département financer aussi fortement un syndicat qui ne respecte pas ses propres engagements, je doute forcément de sa motivation à faire Lassac. Après ce qu’il vient de se passer, on peut dire que ce projet est mort avant-même sa naissance"! (Extraits de la réaction de Michel Moynier, maire de Narbonne, source l'indépendant)