Québec : le cuivre des églises attire les voleurs
On constate actuellement une recrudescence des vols de métaux, en raison de la flambée que connaît depuis plusieurs mois, le prix de l'acier, du nickel, du cuivre et de l'aluminium. Dernier exemple insolite en date : des voleurs ont arraché en pleine nuit des morceaux de toitures et de gouttières d'églises québécoises...
Ce ne sont pas moins de quatre églises qui ont été vandalisées, dont celles des paroisses Saint-Charles-de-Limoilou et Saint-François-d'Assise. La méthode des malfaiteurs est simple et assez au point : deux hommes récupèrent le métal sur les toits, tandis qu'un troisième fait le guet. Lors de leur troisième nuit consécutive de larcin, l'alerte a cependant été donnée par des témoins qui ont appelé la police. Le gang a pris la fuite et s'est dispersé avec son précieux butin.
Germain Tremblay, l'un des responsables de l'Assemblée des évêques catholiques du Québec, a dénoncé le manque de respect pour ces bâtiments religieux, ainsi que vis à vis des fidèles, ébranlés car très attachés à leur lieu de culte : "Quand quelque chose du genre arrive, ils se sentent violés. Cela les touche et les blesse", s'est ému l'évêque. Il a également précisé que ce type de vol représentait un cas isolé somme toute assez rare ; aucun vol similaire n'a été rapporté ailleurs dans le pays. La paranoïa n'est donc pas de mise chez les hommes d'église...
Le vol de métaux constitue un problème en raison des prix records atteints par l'acier et les métaux non ferreux, avec pour conséquence une demande nettement accrue pour les métaux récyclés, nécessaires à la fabrication de nombreux produits de consommation, en Occident comme en Orient (voir notre dépêche du 15 mai 2006 : Les cours des non ferreux continuent de flamber).
D'autres vols ont été signalés au Canada. A Vancouver, des voleurs se sont emparés d'échelles en aluminium et de lampadaires, tandis qu'à Montréal, des plaques d'égout se sont volatilisées...
source : Canoë Infos