Québec : Recyclage Granutech, gonflé à bloc
Après avoir investi 2,5 millions $ l’an dernier, l’entreprise Recyclage Granutech, spécialisée dans le recyclage des pneumatiques et basée à Plessisville s’apprête à injecter 1,5 million $ en 2008. Elle a pour objectif d'améliorer son parc technologique dans le but d’augmenter sa capacité de production de traitement des matières résiduelles. En effet, celle-ci passera de 2,5 millions de pneus à 5,5 millions de pneus en 2008.
Recyclage Granutech a développé un processus de classification et de traitement de pneus surdimensionnés dans le but de faire le développement du substrat d’agrégat de caoutchouc dans des applications autre que la valorisation énergétique. L’entreprise a rendu accessible une matière première nécessaire aux maîtres d’œuvre et aux entrepreneurs en voirie dans la réalisation d’applications en génie civil, dont des infrastructures routières, entre autres. Le projet a permis de rehausser l’image d’une matière résiduelle perçue comme instable en produit final stable, en réduisant considérablement les gaz à effet de serre.
Recyclage Granutech récupère et recycle les pneus de véhicules légers souillés, de véhicules lourds, de véhicules à pneus surdimensionnés, en plus des rejets post-industriels de caoutchouc. L’entreprise a développé différents procédés innovateurs, dont la préparation de recettes destinées principalement à la valorisation énergétique.
L'entreprise caresse également l'ambitieux projet de fabriquer de l'électricité. Une étude de faisabilité est en cours et se présente bien, selon la direction.
Le directeur général de Granutech, Sylvain Langlais, souligne que son entreprise a traité plus de 25 000 tonnes de pneus sur l'année. « On prévoit en traiter près de 50 000 tonnes l'année prochaine. Des pneus et des rejets industriels et aussi de la nouvelle matière qui a la capacité d'avoir une valeur énergétique importante », a-t-il précisé.
Comme les pneus se font de plus en plus rares dans les dépotoirs du Québec, l'entreprise se tourne vers les États-Unis, Terre-Neuve et l'Ontario. « Notre particularité de traiter les pneus surdimensionnés nous a permis de faire des alliances stratégiques avec des sites d'enfouissement qui dirigent leurs pneus chez nous ».
Par ailleurs, la direction de Granutech planche en ce moment sur une étude de faisabilité qui pourrait déboucher sur la construction d'une usine qui fabriquerait de l'électricité à partir de déchets post-industriels.
La Ville de Plessisville pourrait apporter son appui au projet lors de son prochain conseil municipal. « La volonté politique est là. Il y a différents projets qui sont mis sur la table qui vont nous permettre de réaliser des projets, soit en gazéification ou en centrale thermique qui vont produire de l'énergie », ajoute le directeur de Granutech.
Le projet pourrait voir le jour d'ici trois ou quatre ans