
Telle était la question posée dans le cadre des deux journées organisées les 25 et 26 mars derniers réunissant 25 intervenants, 80 participants extérieurs et une partie des élèves-ingénieurs en Géologie et Agriculture, pour des présentations et discussions autour de quatre grandes thématiques : les déchets organiques, ménagers et assimilés ; les déchets industriels spéciaux, sites et sols pollués, déchets inertes ; les déchets radioactifs et le traitement des eaux usées.
Les enseignants-chercheurs de LaSalle Beauvais organisateurs de ces journées – Benoît Proudhon (Tectonique et Modélisation - Responsable des contrats) et Olivier Bain (Cartographie - Responsable du domaine d’approfondissement Géologie marine) – se félicitent de la synergie développée entre industriels, chercheurs et experts sur ces problématiques à l’occasion de cet évènement, une manifestation parrainée et subventionnée par l’Ademe Picardie et le Conseil Régional de Picardie (Direction de l’Environnement).

Ce constat a été rappelé par Gérard Friès (Directeur de Veolia Propreté et Président de LaSalle Beauvais), en ouverture de la 7ème édition des Journées de l’Environnement.
A l’heure où les besoins en matières premières et en énergies n’ont jamais été aussi forts, leurs transformations en biens de consommation engendrent un volume toujours croissant de déchets. Cette surexploitation provoque d’une part l’amenuisement des ressources et d’autre part la pollution des ressources encore non exploitées.
Comme le rappelait Christian Fabry, responsable de l’ADEME Picardie, les objectifs de l’Union européenne (mars 2007) pour 2020 sont clairs :




Ce colloque a fait également le point sur l’avancée des recherches, nouvelles techniques et la législation liée à la problématique des déchets : redonner une seconde vie aux déchets, les transformer en énergie, pouvoir les valoriserdans le futur, les stocker en toute sécurité, en informer la population en toute transparence, mais également s’interroger sur les types de déchets futurs.

La méthanisation de ces déchets produit du biogaz, qui, via une co-génération, peut alimenter un réseau de chaleur, fournir de la vapeur et de l’électricité à la collectivité ou aux industriels. Quant aux digestats finaux, ils servent d’engrais aux agriculteurs.

En fonction de la source de pollution à traiter, diverses techniques plus ou moins longues et coûteuses peuvent être employées. Monique Mathieu (Total Raffinage Marketing) a donné ainsi l’exemple d’un ancien dépôt d’hydrocarbures dans le Port de Genevilliers, et a décrit le processus de remise en état d’une installation ICPE (Installation Classée pour la Protection de l’Environnement) qui s’est effectué sur une dizaine d’années.

L’eau représente donc un enjeu majeur. Dans le département de l’Oise, Jean-Luc BRACQUART (Direction Départementale des Territoires – Mission Eau) a expliqué que ce sont 156 stations d’épurations qui traitent chaque année 12 000 tonnes de matières solide, dont 97,5 % font l’objet d’une valorisation agricole.


Ces déchets sont actuellement entreposés sur leurs sites de production (centrales nucléaires), à La Hague (AREVA), à Marcoule (CEA) et à Cadarache (CEA).

Il a proposé « l’utilisation d’une barrière géologique doit permettre de réduire les charges à supporter par les générations futures avec l’idée de faire supporter le coût du stockage des déchets aux générations actuelles qui profitent directement de l'exploitation de l'énergie nucléaire. C’est le système un peu décalé dans le temps de pollueur = payeur ».

