Recyclage : 35 millions de lampes collectées en 2010
Récylum a mis à profit l’année 2010 pour se préparer à l’arrivée en fin de vie de quantités croissantes de lampes fluocompactes. Le réseau a été quasiment doublé avec plus de 19 000 points de collecte aujourd’hui disponibles partout en France. Par ailleurs, l'éco-organisme a encouragé les efforts de R&D des opérateurs de traitement pour faire progresser le recyclage des lampes d’un point de vue aussi bien qualitatif que quantitatif...
Dans la droite ligne des efforts déployés depuis 4 ans pour collecter un maximum de lampes usagées, Récylum a lancé l'an passé la Lumibox, nouveau bac de collecte de petite taille destiné aux commerces de proximité, faisant ainsi passer le réseau de 10 000 a plus de 19 000 points de collecte (voir notre article). "A ce stade, la densité du réseau, qui augmentera encore en 2011, permet de dire qu’il y a un bac de collecte de lampes usagées sur le chemin de chaque consommateur", se félicite l'éco-organisme. Les petits professionnels (commerçants, professions libérales...) et les PME n’ont pas été oubliés avec le lancement, toujours en 2010, d’un service de collecte de leurs lampes usagées en partenariat avec 40 sociétés de services aux entreprises dont le VPCiste JM Bruneau.
L’effet positif de cette dynamique se fait déjà sentir sur 2010, qui avec 3 650 tonnes collectées (soit 35 millions de lampes), est en croissance de +5% par rapport à 2009. Cette augmentation, qui s’intensifie depuis quelques semaines, devrait être encore plus forte en 2011.
Alors que jusqu’ici la collecte concernait principalement les tubes fluorescents, Récylum anticipe l’arrivée en fin de vie des lampes fluocompactes dont les ventes explosent depuis 4 ans. S’appuyant sur les études menées entre autres avec l’INRS (Institut National de Recherche et de Sécurité) et l’ASTEE (Association Scientifique et Technique pour l'Eau et l'Environnement) sur la problématique du mercure, l'éco-organisme a lancé l'année dernière différentes initiatives auprès des opérateurs de traitement, dont un appel à projet destiné à accroitre les capacités de traitement et à améliorer les conditions de recyclage. C’est dans la même optique que Récylum cofinance avec l’Ademe un projet mené par une PME lilloise, Lumiver Optim, qui devrait permettre d’améliorer les performances qualitatives du recyclage des lampes.
Par ailleurs, si la filière peut se prévaloir d’un taux de recyclage record de 96% (principalement verre et métaux), Récylum n’entend pas s’arrêter là et soutient depuis 2 ans les efforts de R&D de la société Rhodia pour recycler les poudres fluorescentes, et plus particulièrement les terres rares aujourd’hui non récupérées. Ce procédé innovant, qui selon Rhodia sera opérationnel début 2012, permettra d’augmenter encore le taux de recyclage des lampes et tubes fluorescents pour atteindre près de 98% (voir notre article : Rhodia : un procédé inédit de recyclage des terres rares).