Recyclage automobile : Caréco interpelle les assureurs
L’arrêté du 29 avril 2009 rend possible l’utilisation de pièces de réemploi pour la réparation de véhicules après accord de l’expert, du réparateur et du propriétaire. Depuis 30 mois, des assureurs ont ainsi pris l’initiative pour encourager, souvent localement, l’utilisation de pièces détachées de réemploi. Dans le même temps, les primes d’assurances vont augmenter de plus de +10% en3 ans (la hausse des tarifs devrait atteindre 1,7% en 2012, contre 3% en 2011 et 5% en 2010). Pour le recycleur Caréco, "ces initiatives sont parfaitement louables mais cependant insuffisantes pour créer un véritable effet de levier qui doit à la fois impacter positivement sur le pouvoir d’achat des consommateurs et faire évoluer les mentalités sur la pièce de réemploi"...
En Europe, nombre d’assureurs automobiles jouent la carte du recyclage ; en France, la filière est en capacité de répondre à la demande. 30% des 7 à 8 millions de sinistres automobiles annuels pourraient ainsi être potentiellement traités avec des pièces de réemploi si les assureurs et les mutuelles se mobilisaient plus fortement encore ; cette action permettrait de faire baisser très significativement le coût global de la réparation, à la fois pour l’assureur et pour l’assuré.
Le marché de la réparation automobile pris en charge par les assurés, d’un volume annuel d’environ 6 milliards d’euros, mériterait donc une vraie mobilisation autour de la filière du recyclage. C'est pourquoi Caréco souhaite fixer un cap clair et donner rapidement des signes forts de cette mobilisation aux consommateurs. Le leader français de la pièce automobile de réemploi propose que dans les 3 ans, 1 constat sur 5 rédigé sur les routes françaises puisse se conclure par l’utilisation d’une pièce détachée de réemploi.
Les pré-études menées et les premières expérimentations locales montrent que cet objectif est raisonnable : les retours sont très positifs de la part des assurés, des garagistes et des compagnies qui ont lancé ces expérimentations. Pour relayer cet objectif, Caréco souhaite que l’on puisse donner un signe fort et pédagogique aux automobilistes : les constats de demain pourraient porter une mention spéciale d’information sur la pièce de réemploi, en sollicitant l’accord de l’assuré.
"Nous interpellons les assureurs français : la pièce de réemploi doit devenir une cause grand public, et les compagnies d’assurances comme les mutuelles, par leur légitimité et leurs réseaux, peuvent devenir des relais forts de cette cause : la pièce de réemploi est deux fois moins chère, elle constitue aussi le geste environnemental majeur d’une réparation. Après 2 ans de timidité, les assureurs ont une responsabilité citoyenne d’intégrer pleinement le recyclage dans leur démarche. Comme le montrent d’autres exemples européens, cela représente à terme des véritables économies sur les primes d’assurance et sur les franchises des consommateurs", indique Bertrand de Lavilléon, Directeur Général Délégué de Caréco.
Pour rappel, l’utilisation de pièces de réemploi pour les réparations automobiles a 3 atouts : une baisse de moitié du coût lié à la pièce détachée par rapport au neuf, un geste fort pour l’environnement (la pièce de réemploi est très économe en CO2), et enfin la réparabilité de milliers de véhicules anciens, grâce à l’utilisation de pièces moins couteuses.