Recyclage : Baudelet et Néo Eco, unis pour le meilleur
L'un est à l'origine de la création de lingots d’aluminium recyclés, d'un lave-glaces écologique produit à partir de lixiviats, de briquettes de bois de chauffage fabriquées avec des bois de récupération, et traite 500.000 tonnes par an, dont 320.000 tonnes de déchets, tandis que le second, disposant d'une solide équipe de 20 ingénieurs et techniciens, propriétaire de deux brevets, a notamment mis au point un « béton vert » composé d’éléments recyclés (gravats de déconstruction, sable de fonderie et sédiments fluviaux) ou encore un plan de travail de cuisine, pour une grande enseigne de bricolage, composée de PVC et de bois recyclés. Tous deux en tout cas, croient dur comme fer au devenir de ce qu'il est convenu d'appeler des éco-produits...
Convaincus que l’éco-produit est une filière d’avenir prioritaire qu’il est opportun de développer, Baudelet Environnement et Néo-Eco Recycling, deux structures de belle renommée dans le Nord Pas de Calais, spécialistes dans leur domaine de compétences, ont choisi Pollutec comme décor pour annoncer le 2 décembre dernier, leur partenariat stratégique, visant à mutualiser leurs expertises et outils industriels, afin de proposer une offre intégrale de développement d’éco-produits, conçus à partir de la valorisation des déchets : en d'autres termes, il s'agit d'une offre unique en France, de maîtrise du recyclage allant de la collecte des déchets jusqu'à leur valorisation en écoproduits.
Cette offre s’adressera à toute entreprise ou collectivité productrice de déchets qui souhaitera en assurer la valorisation, mais également à toute entreprise ou collectivité qui sera promotrice d’un projet d’éco-conception (à partir de déchets externes) dans le cadre de sa politique RSE; les deux partenaires garantiront alors, une approche sur-mesure. Les deux nordistes mettent ainsi à profit le texte de loi sur la transition énergétique, par lequel la France fixe des objectifs concrets, favorisant la lutte contre le gaspillage : dans ce nouveau contexte législatif, les matières « en fin de vie » sont évidement au centre des préoccupations. On rappellera à cet égard que parmi les objectifs affirmés, il est question de valoriser de 55% des déchets non dangereux en 2020 (60% en 2025), 70% des déchets du bâtiment et des travaux publics à l’horizon 2020, avec en parallèle, une réduction de 50% (à l’horizon 2025) des quantités de déchets mis en décharge.
Les deux entreprises associées voient dans la mutualisation de leurs expertises la meilleure façon qui soit, d’offrir à leurs clients une première offre intégrale de valorisation des déchets, ce qui constitue une sorte de révolution :
Conception d’un éco-produit sur-mesure, étude de faisabilité
Ingénierie du process de valorisation (de l’identification des matières premières à la fabrication de l’éco-produit)
Collecte, tri des déchets, prototypage
Tests et analyses de la conformité des éco-produits en matière de sécurité etc.
Fabrication industrielle de l’éco-produit
«Nous avions la logistique, il nous manquait la matière grise ; l’un des enjeux de cette alliance porte sur la mise au point de valorisations sur mesure, un marché certes, émergent mais stratégique», puisqu'on s'éloigne « de plus en plus du tout incinération ou du tout décharge. Dès lors que l'on trie bien, le déchet devient une matière première secondaire», rappelle à juste titre, Bernard Poissonnier, dirigeant du groupe Baudelet, qui vise en particulier l’amélioration de la valorisation des VHU (recyclés à 85 % aujourd’hui, avec un objectif à 95 %) et des éoliennes en fin de vie. « Ne perdons pas de vue que les réglementations poussent les entreprises à recycler davantage, que le prix des matières premières augmente et continuera d'augmenter. Notre objectif consiste donc à proposer aux entreprises et aux collectivités une solution clé en mains pour le traitement de leurs déchets », a conclu Christophe Deboffe de Néo-Eco.