Recyclage : Covanord passe en mode « connexion »
La société de recyclage orchestre l'ensemble des opérations de collecte : traçabilité, transport, tri, traitements et donne ainsi une seconde vie aux matières revalorisées dans les meilleures filières économiques et environnementales.
Dans la mesure où la logistique dédiée au recyclage des déchets n'est pas toujours simple pour les artisans et collectivités, elle a mis en place afin d'optimiser l'organisation, une solution innovante de bennes connectées : c'est pour cette innovation et pour sa démarche de formation au numérique de ses équipes qu'elle a été récompensée pusique c'est ce positionnement qui a lui a permis de remporter l'Or dans la catégorie « Impulsion numérique », lors du Grand Prix des Chefs d'Entreprise lundi 26 juin 2017.
Pour se faire, elle a choisi de travailler avec une start up lilloise, Everysens, créée en 2015 qui offre des solutions de pilotage en temps réel et d'optimisation logistique pour tout actif mobile industriel. « Nous allions la puissance du Big Data et de l'IoT afin de créer des Supply Chain plus durables et fiables. L'impact de l'IoT dans l'industrie ne peut être généré que par une connaissance approfondie de chaque client, de ses cas d’usages et de ses enjeux métiers. Nous sommes fiers d'accompagner des acteurs comme Covanord dans leur transformation numérique», se félicite le dirigeant de la start up...
Pour collecter les métaux à recycler, Covanord met en location des bennes, qui circulent entre ses sites, les sites clients et les déchetteries. Or, chacun sait que le métier de recycleur présente une forte dimension logistique : comment allouer les ressources limitées que sont les bennes, afin de collecter la plus grande quantité de déchets recyclables possible, dans un délai toujours plus court ? Telle est la question.
Adin de l’aider à résoudre cette équation, Covanord travaille fonc avec Everysens afin de doter son parc de 300 bennes de capteurs intelligents. A travers l’internet des objets, les bennes connectées communiquent ainsi en temps réel avec une plateforme logicielle paramétrable, qui traduit et croise leurs données en fonction des besoins et cas d’usages définis par l'entreprise de recyclage.
Grâce à la solution Everysens, elle est désormais à même de suivre l’ensemble du cycle de vie de ses biens, et connaît en temps réel non seulement la géolocalisation des bennes mais aussi leur disponibilité. « Ces informations sont essentielles à notre démarche qualité : nous souhaitons répondre aux demandes clients dans des délais de plus en plus courts, en moins de 48 heures », précise Olivier Wdowiak, Directeur Qualité Sécurité Environnement du groupe. « La solution Everysens permet aussi de lutter contre le vol et la perte de bennes, d’autant plus néfastes lorsqu’elles contiennent des métaux à forte valeur ajoutée ».
Didier Zormar, Président Directeur Général du groupe Covanord, confirme bien volontiers que « la décision a été prise sur une analyse ROI solide. Everysens permet à la fois une réduction des coûts d'exploitation et une augmentation de nos revenus. On pense ici notamment aux coûts de rachat des bennes. Nous souhaitons centraliser et automatiser la logistique de nos 5 sites, pour améliorer notre performance opérationnelle ».
« L'approche métier d'Everysens démontre un vrai investissement dans le secteur de la collecte et de la valorisation des déchets, et répond par ailleurs à une tendance de fond confirmée sur le marché, car la traçabilité a vocation à être rendue obligatoire dès 2020 », complète Pascal Isambert, ingénieur d’affaires Economie circulaire au pôle de compétitivité Team².
Mais au-delà de l’anticipation des régulations, la décision de Covanord répond à une volonté d’innovation et de qualité de services pour ses clients, en prenant acte des enjeux environnementaux. « Covanord se positionne ici comme une PME du recyclage engagée et innovante, notamment sur le plan environnemental, car la traçabilité permettra en optimisant les tournées de réduire les consommations d’énergie et les émissions de CO2 », conclut Pascal Isambert.