Innord, une filiale privée contrôlée par GéoMéga (société d'exploration minière québécoise), a conclu un accord de collaboration avec l’Université de Liège, qui travaille actuellement avec Comet Traitements sur le recyclage des véhicules hybrides et électriques pour le compte d’un important Groupe automobile. Dans le cadre de cette collaboration, Innord effectuera des tests de séparation sur des concentrés d’éléments de terres rares produits par l’Université de Liège à partir d’aimants contenus dans des véhicules hybrides et électriques récupérés dans le cadre de l’étude pilote...
Le recyclage des aimants en fin de vie devient un point central pour l’industrie des aimants permanents. Les constructeurs de véhicules électriques ne font pas exception et investissent dans le recyclage dans le but de récupérer la valeur des aimants, des batteries au lithium-ion, du cuivre, de l’aluminium et des autres produits recyclables inclus dans ces véhicules dans le but de se conformer aux règlementations environnementales. Dans l’Union Européenne, 85% de chaque véhicule doit être réutilisé ou recyclé et 95% récupéré depuis 2015 (directive 2000/53/EC).
Les aimants à base de néodyme jouent un rôle important dans la fabrication de moteurs électriques plus puissants pour les véhicules et éoliennes. Il est prévu que davantage d’aimants seront disponibles au fur et à mesure que ces produits seront jetés et recyclés dans le futur. Actuellement, le recyclage de l’acier et du cuivre est bien établi, mais le recyclage des aimants permanents de ces nouveaux moteurs plus efficaces est très limité. La Chine interdit l’importation de rebuts d’aimants permanents. La technologie ISR d’Innord constitue donc une solution propre et alternative à l’offre croissante de rebuts d’aimants permanents (voir notre article : Terres rares : une technologie pour favoriser le recyclage).
"Nous constatons une augmentation significative des ventes de véhicules électriques et de l’installation d’éoliennes dans le monde entier, 2 grands consommateurs d’aimants permanents. Nous voyons de plus en plus d’offres d’approvisionnement disponibles à partir de ces applications et la tendance est à la hausse. La Chine est clairement en avance sur les autres pays à ce niveau puisqu’elle recycle ces aimants mis au rebut depuis de nombreuses années déjà à travers leurs installations actuelles d’extraction par solvant. La technologie ISR devrait parfaitement s’intégrer dans la chaîne pour résoudre ce problème croissant du recyclage des aimants permanents en dehors de la Chine", a commenté Kiril Mugerman, Président et Chef de la Direction de GéoMégA et d’Innord.
En rapport avec le sujet, nous vous renvoyons à notre article : DEEE : Extrade, innover pour mieux recycler.