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Décidément, la feuille de route de l'économie circulaire (prévue pour mars) ne fait pas l'unanimité... Après les collectivités locales (voir notre article), c'est au tour de la Fnade (Fédération nationale des activités de la dépollution et de l’environnement) de faire part de ses observations et critiques. Dans un communiqué, elle appelle à des mesures concrètes et interpelle le Gouvernement sur la nécessité de développer l’outil industriel, "grand absent de la feuille de route" selon la Fédération...
Dans le cadre de la feuille de route "économie circulaire", le Gouvernement consulte actuellement les citoyens français sur leurs attentes et leurs propositions pour le développement du recyclage des déchets (voir ici). La Fnade salue cette initiative publique qui permet d’associer tous les acteurs à cette réflexion.
Parmi les mesures qui seront prises par le Gouvernement, la Fédération rappelle la nécessité de soutenir les investissements en faveur de la création d’une industrie du recyclage et de filières ayant recours aux matières recyclées. "C’est effectivement en développant la demande de produits issus du recyclage, que l’on parviendra à infléchir la tendance et à limiter le prélèvement des ressources naturelles", explique-t-elle.
"Nous avons besoin en France de développer une industrie de valorisation des déchets qui produise des matières recyclées de qualité, et à des prix compétitifs comparés aux matières vierges. Sans l’organisation d’une telle filière, le recyclage ne progressera pas. La fermeture des importations de déchets par la Chine a récemment illustré la fragilité du marché européen des matières recyclées [voir notre dépêche]. Nous ne pouvons pas continuer de demander aux citoyens de trier plus et mieux, sans nous préoccuper du développement de filières qui utilisent durablement et systématiquement des matières premières recyclées", déclare Jean-Marc Boursier, Président de la Fnade.
Transformer les déchets en matières réutilisables par les entreprises requiert des processus industriels performants et innovants. La Fnade souligne donc également la nécessité d’intégrer une dimension industrielle à la feuille de route "économie circulaire", afin d’en concrétiser les ambitions. "C’est à cette condition que la France deviendra le leader de la transition écologique et solidaire", conclue-t-elle.