Recyclage : des déchets graisseux saponifiés
Sapoval, appellation d'une jeune entreprise créée il y a un an, mixe saponification et valorisation : âgé de 27 ans, Erwan Trotoux, ingénieur, professeur et entrepreneur y a en effet développé une solution de transformation des déchets graisseux, en savons liquides, biodégradables, et sans odeur...
Principalement adapté pour les professionnels tels que restaurateurs, industriels de l'agroalimentaire ou encore les stations d'épuration, le process développé par Erwan Trotoux, transforme en une demi heure, les déchets graisseux générés par l'activité de ces métiers, en savons.
"Notre projet a pour objectif de développer et de commercialiser des dispositifs de prétraitement par saponification des déchets graisseux, dans un premier temps, ainsi que des solutions permettant la valorisation de ces matières. Notre procédé permet de rendre les graisses inodores, liquides et traitables par une station d’épuration classique. Une fois prétraitées, celles-ci ont des propriétés qui permettent d’éliminer tout colmatage et d'envisager la mise en place d'une filière de valorisation innovante", explique le jeune chef d'entreprise qui ne manque pas de décrire les avantages de ces dispositifs : "la rapidité et l’irréversibilité des étapes de récupération et de traitement sur site", mais également "la mutualisation, la grande souplesse d’utilisation et l’adaptabilité à tout environnement", sans parler "du coût de cette solution qui sera à terme très compétitif vis-à-vis des solutions concurrentes".
Les liens unissant les élèves du lycée agricole d’Albi à leur enseignant sont profonds et se veulent pérennes : les jeunes ont en effet travaillé pendant plusieurs années sur cette technique, tandis que le maître est parvenu à constituer le processus qui permet d’industrialiser ladite technique. Pour débuter, Sapoval se contente de récupérer les déchets graisseux à 150 km à la ronde maximum et privilégie les circuits courts en proposant une collecte via une prestation de pompage, suivie d'une transformation afin de traiter ces déchets.
Mais demain ?... Le jeune dirigeant n’exclut pas l’installation de petites unités fixes qui seraient réparties sur le territoire de Midi-Pyrénées… voire plus loin, si ça marche, étant déjà entendu que le lycée agricole accompagnerait l’implantation de ces unités à venir.
La TEP (3 personnes y travaillent actuellement, dont un ancien élève du lycée agricole d’Albi) envisage son devenir avec sérénité : ses efforts sont d’ores et déjà récompensés puisqu’elle vient d’être primée. Erwan Trtoux vient en effet de recevoir le prix Talent de la création d'entreprise dans la catégorie "Services"…