Recyclage des DEEE : Morphosis rebat les cartes
Morphosis (12 millions d'euros de CA) injecte actuellement 5 millions d'euros pour aller de l'avant, un investissement qui comprend l’acquisition du site, la mise aux normes du bâtiment, l’installation d’une toiture photovoltaïque, sans oublier la mise en œuvre d’un nouveau process industriel, à savoir une phase de traitement thermique (pour doper le développement de la société) qui s’ajoutera au traitement chimique que l'entreprise exploite à ce jour, ce qui fera de ce nouveau site, le plus important en France pour ce qui concerne le traitement des cartes électroniques que Morphosis réceptionne de France, d’Europe et d’Afrique.
Ce 28 septembre, Serge Kimbel a confirmé que l'entreprise qu'il dirige s’installera dans un bâtiment de 15 000 m² couverts sur un terrain de 11 hectares.
Le traitement chimique utilisé depuis le début de cette belle aventure (qui a débuté il y a 10 ans) permet d’extraire des métaux rares (argent, cuivre, platinoïdes…) puis, de les affiner en obtenant un grand niveau de pureté, ce qui débouche sur la production de sels de métaux que Morphosis commercialise auprès des fabricants de panneaux photovoltaïques, de matériels électriques et électroniques et aux industriels du traitement de surface.
L'ajout d'une ligne de traitement thermique permettra d'une part, de traiter des produits plus diversifiés, mais en outre, d'obtenir de meilleurs rendements en termes de taux de récupération.
La stratégie de Serge Kimbel qui emploie une cinquantaine de collaborateurs à ce jour, est clairement de continuer à se démarquer de ses concurrents (qui réalisent certaines phases du recyclage, mais pas toutes), en assurant le recyclage sur toute la ligne et désormais par deux procédés. D'ici 2025, le dirigeant de la PME escompte pouvoir créer une centaine de postes de travail, dont un tiers environ qui sera réservé à personnes en situation de handicap en charge du démantèlement manuel des appareils électroniques (l'entreprise fait actuellement appel à une entreprise adaptée pour ce travail non mécanisé, qui pourrait être hébergée sur le site de Tourville-les-Ifs.