Recyclage des médicaments non utilisés ou périmés : propositions du CNIID
Après que le syndicat des entreprises du médicament (LEEM) ait donné son accord de principe pour une adhésion à Adelphe, et donc à sa participation au financement de la collecte sélective des emballages recyclables de médicaments, (voir notre rédactionnel), le CNIID estime que le "système Cyclamed n'en devient pas meilleur pour autant"...
La question essentielle n'est pas tant le recyclage des emballages de médicaments, même si en cotisant au point vert, ils ne devraient plus être incinérées comme c'était le cas lorsque Cyclamed les collectait, mais elle concerne les solutions de traitement des médicaments non utilisés ou périmés.
Pour le CNIID, les laboratoires continuent de "privilégier la production de pilules et sirops sans se soucier du devenir des substances actives". Ils préfèrent emballer par 20 ou 30 des gélules que les médecins ne prescrivent que par 10 pour un traitement. Ils ne prennent pas en compte la réduction des déchets à la source. Et concernant l'exportation de médicaments périmés collectés sans suivi, il faut savoir qu'un pays comme le Togo interdit le don de médicaments. Finalement en incinérant les autres médicaments, le "Cyclamed participe à la pollution de nos poumons"
L'association écologiste demande aux laboratoires de chercher d'autres solutions, modes de traitement pour les médicaments en fin de vie. Elle met en avant les solutions de stabilisation des molécules actives par traitement chimique, d'enrobage. Mais, surtout elle propose que l'on réflechisse à la possibilité de séparer les molécules afin de pouvoir les réutiliser, prenant exemple sur ce qui se pratique sur certains solvants.