Recyclage des menuiseries en PVC : le Snep s'implique
A ce jour, 140 points de collecte de profilés, mesuiserie, bardage et autres goulottes existent en France, ce qui constitue un bon maillage territorial. Ils sont répertoriés sur le site du syndicat national de l'extrusion plastique, qui a d'ailleurs édité une carte afin de faciliter la recherche des professionnels détenteurs désireux de se défaire de leurs déchets de PVC à des fins de recyclage, du centre le plus proche de leurs chantiers et/ou entreprises. De manière incitative, ces centres sont prêts à recevoir ces déchets à un coût égal ou inférieur à celui de l'enfouissement.
Si chacun reste libre d'organiser les choses à sa façon et selon les tonnages, tous les centres référencés sont non seulement à même de traiter les DIB liés au secteur du bâtiment, et de proposer une solution globale de collecte/tri/recyclage pour l'ensemble de ces menuiseries en fin de vie, mais sont en outre liés à trois régénérateurs (Paprec, Suez Environnement et Veka Recyclage), ce qui assure la traçabilité et une valorisation effective de la matière.
On rappellera que Veka Recyclage se consacre exclusivement au traitement des menuiseries en PVC usagés ; certifié CSTB, ce qui lui permet de produire à partir de ces déchets de PVC, un compound dédié à la co extrusion, de nouveaux profilés, le Directeur général de l'entreprise, François Aublé, également président du syndicat national des régénérateurs de matières plastiques, estime le gisement récupérable à 20 ou 30 000 tonnes par an.
Sur les grands ensembles, tels que les Offices HLM qui ont désormais pris l'habitude dans leur cahiers des charges, l'obligation de tri, de collecte et de recyclage des anciennes menuiseries dans le cadre des opérations de rénovation, il sera relativement simple de récupérer le maximum ; il n'en sera pas de même sur les chantiers de plus petite envergure, ce qui nécessitera sans doute une sensibilisation.
D'où la volonté des adhérents du Snep de mobiliser les industriels autour de ce projet visant à recycler le maximum de menuiseries en PVC, afin qu'ils responsabilisent leurs propres clients menuisiers, utilisateurs de ces profilés.
Le Snep estime d'ailleurs qu'aux 140 centres d'ores et déjà référencés, pourraient s'ajouter une cinquantaine, voire une centaine de nouveaux sites afin de renforcer le maillage existant.
Pour l'heure, l'organisation proposée repose sur la bonne volonté de chacun et le volontariat, ce qui évite évidemment de se voir imposer des réglementations contraignantes, voire inadaptées aux réalités du terrain comme on a pu le constater dans d'autres registres ; chacun aura donc tout intérêt à prendre de bonnes habitudes (le marché de la rénovation ayant le vent en poupe du fait des politiques visant à promouvoir l'isolation thermique des bâtiments), ce qui ne pourra qu'être utile pour se préparer à l'avenir.
Ce n'est pas Paprec qui soutiendra le contraire : en 2013, le recycleur a en effet initié une démarche industrielle de collecte et de valorisation des menuiseries en fin de vie (bois, PVC, alu) avec leurs vitrages, via un partenariat instauré avec Saint-Gobain Glass et Lapeyre, qui a donné lieu à la création de deux ateliers de démantèlement (dont la capacité globale est de 12 000 tonnes par an), l'un à Saint Herblain, non loin de Nantes, et le second en Ile de France, au Blanc Mesnil, la valorisation à proprement parler, se faisant à Cholet.