Le recyclage des piles est une activité à risques puiqu'il y a fusion de matières dangereuses. Cinq semaines se sont écoulées depuis l'explosion du métal en fusion qui a eu lieu à Feurs dans la nuit du 1er au 2 octobre, et au cours de laquelle deux salariés de Valdi ont été gravement blessés lors d'une opération de retournement de bac. L'un d'eux est toujours à l'hôpital, l'autre en rééducation...
Valdi est spécialisé dans « l'affinage de ferro-alliages et la fusion de piles alcalines comme salines ». Fondée par le groupe AFE, auquel appartient la fonderie traditionnelle voisine de Feursmétal, elle vient d'être cédée au groupe minier Eramet. Elle emploie une vingtaine de personnes à Feurs, et environ quatre-vingt-dix en tout, avec son site de Limoges.
Le recyclage des piles est évidemment une activité à risques : la fusion de matières dangereuses étant une opération délicate. La direction assure qu'il n'y a eu qu'un accident en dix ans. Après les événements d'octobre, elle a expliqué que 80 000 euros avaient été investis dans l'hygiène et la sécurité. Il a fallu en rajouter pour reprendre le travail.
Depuis le 29 octobre, la société Valdi, à Feurs, a repris son activité de recyclage de piles. C'est cinq semaines après l'accident qui a très grièvement blessé deux de ses salariés après une projection de matières incandescentes, du métal en fusion. « L'essentiel est d'abord que l'on soit rassuré sur leur état de santé », déclare le directeur industriel du site, Jean-Pierre Dufour.
« L'un d'eux, Franck Mathelin, est sorti de l'hôpital Edouard-Herriot à Lyon, il est maintenant installé dans une maison de convalescence : il est en phase de rééducation. Pour son collègue, les interventions de chirurgie suivent leur cours ». Pour Angelo Belli, en effet, le combat est loin d'être terminé. Dans la nuit du 1er au 2 octobre, tous deux ont été gravement blessés, lors d'une opération de retournement de bac.
« La production a repris après de nombreuses modifications dans les ateliers, » indique le directeur industriel. Ce sont des modifications d'organisation de l'atelier qui ont été cooptées par l'administration, validées par la DREAL ».