La semaine passée, la commission 'Environnement' du Parlement européen s’est opposée à la proposition de la Commission européenne d’autoriser le recyclage du plastique PVC contenant du DEHP, une substance appartenant au groupe des phtalates qui sert à rendre le plastique plus flexible, mais qui est surtout un perturbateur endocrinien qui dérègle le système reproductif humain...
Nous vous proposons de découvrir la réaction de Michèle Rivasi, Députée européenne EELV (Europe Ecologie Les Verts) et membre de la commission 'Environnement' au Parlement européen.
"La Commission européenne a montré encore une fois toute l’insouciance dont elle pouvait faire preuve s’agissant des perturbateurs endocriniens, faisant encore une fois prévaloir les intérêts d’une minorité d’entreprises privées sur la santé de nos concitoyens. Parce qu’elles estimaient qu’il serait trop cher de recycler du plastique PVC sans DEHP (phtalate), 3 entreprises ont demandé à pouvoir recycler ce plastique même quand il contient cette substance dangereuse", explique Mme Rivasi.
"En évaluant la demande de ces entreprises, l’Agence Européenne des Produits Chimiques (ECHA) a clairement mis en évidence l’effet désastreux du DEHP sur le système hormonal. L’ECHA a montré qu’une femme enceinte qui travaillerait ne serait-ce qu’un seul jour dans une usine de recyclage de PVC contenant du DEHP et y serait exposée pourrait avoir des conséquences irréversibles pour son bébé et causer chez lui le syndrome de dysgénésie testiculaire (malformation du pénis et non descente des testicules dans les bourses entrainant bien souvent une baisse de la qualité du sperme)", poursuit-elle.