Recyclage ferrailles : Baudelet, paré à déconstruire et recycler le Britannica
Le site dispose de deux quais de stationnement d’une longueur totale disponible d’environ 220 m, une rampe de hissage équipée de guindeaux puissants pouvant tirer jusqu’à 800 tonnes, des engins de levage (30 T à 11 m) et cisailles hydrauliques de très forte capacité, une flotte de moyens de transport, des dispositifs divers de rétention des polluants excluant tout relâchement accidentel de produits dangereux dans l’environnement. A cela s'ajoutent des zones de démantèlement des blocs issus du démontage des coques, d'autres dédiées au tri, conditionnement, entreposage et transfert des déchets... Sans oublier les équipements de pesée et de traçabilité des matériaux, et puis bien sûr, des bureaux pour le management du chantier et l’administration.On rappelera que Gardet & de Bezenac compte parmi les 4 entreprises françaises, et 18 entreprises européennes, certifiées par la Commission européenne en décembre dernier pour le démantèlement des navires européens : voir Le Havre : Gardet & de Bezenac agréé pour démanteler. 5 à 7 personnes seront mobilisées pour ce chantier qui devrait durer deux mois.
Remorqué en avril jusqu’au site de démantèlement maritime basé au Havre, le Britannica Hav, battant pavillon maltais, transportait au moment du naufrage, 2000 tonnes de profilés métalliques lorsqu’il a été percuté, le 20 mars, par le chalutier Le Deborah, naviguant sous pavillon belge. Impacté par une voie d’eau au niveau de la coque, le navire a d’abord chaviré, avant de se retourner. Après une opération de sauvetage des membres d’équipage, le cargo a été rapidement remorqué sur demande du Préfet maritime de la Manche et de la Mer du Nord jusqu’au quai Osaka du Havre, et inspecté en vue d’une opération de retournement. Les produits polluants à bord (gasoil de propulsion, huile moteur) ont été pompés avec succès et le bateau a ainsi pu être retourné le 30 mars.
Du fait de son expertise et de sa proximité géographique avec le quai Osaka, Gardet & de Bezenac s’est rapprochée de l’armateur norvégien propriétaire du bateau afin de proposer ses services de déconstruction.
C’est donc sur le site havrais de Gardet & de Bezenac que le Britannica Hav terminera sa course. Le chantier portera principalement sur la déconstruction de la coque du cargo. Pour cela, l’ensemble des moyens logistiques et humains du site vont être déployés. Après une opération d’allégement du navire pour réduire le tirant d’eau entre le bateau et le quai, le bateau a été hissé sur la rampe, afin d’être progressivement démantelé à l’aide d’une pelle cisaille. Sur 800 tonnes, l’entreprise havraise sera amenée à traiter près de 700 tonnes de ferrailles et métaux (le navire ayant une coque en acier) et 100 tonnes de déchets (bois, DIB). La ferraille sera préparée sur place, puis envoyée par voie fluviale en aciérie. Les déchets seront quant à eux valorisés dans les centres de traitement et de valorisation des déchets Gardet & de Bezenac Environnement, situés à Grémonville et Fécamp.