Recyclage : Galloo Plastics au pays de la High Tech

Le 27/04/2019 à 17:40  

Recyclage : Galloo Plastics au pays de la High Tech

VHU (photo Galloo) Le groupe principalement dédié au recyclage des ferrailles métaux et autres VHU a tout récemment vendu une usine complète, clefs en main, basée sur la technologie « Galloo Plastics », au groupe Toyota, ce contrat débouchant sur la construction prochaine d'une usine que les Japonais considèrent d'ores et déjà comme ce qui sera la plus grande usine de recyclage des plastiques, notamment issus de VHU, ce plastique recyclé devant être réintroduit dans les véhicules neufs.

 Qu'une usine équipée d'une technologie mise au point par le groupe Galloo, via Galloo Plastics, ait été choisi au pays de la technologie de pointe a de quoi ravir le made in France et le recyclage français. Galloo a en effet vendu sous licence, une unité clé en main qui permettra au constructeur japonais de bénéficier de ce qu'il présente comme la plus importante usine de recyclage du pays. Ce sera la filiale du groupe nordiste, Ad Rem, qui sera en charge de la maitrise d’œuvre...

Pour mémoire, anticipant le renforcement des réglementations comme la mise en oeuvre de nouvelles contraintes, Galloo a travaillé de longue date sur la mise au point de nouvelles performances en matière de traitement des plastiques par broyage et séparation des matériaux broyés : le groupe a initié un programme de R&D ambitieux au début des années 90 sur les résidus de broyage, alors que les obligations liées au recyclage se mettaient peu à peu en place et que les appareils électriques et électroniques occupaient progressivement une place de plus en plus conséquente dans le quotidien professionnel, puis domestique.
Dès 1997, était créée Galloo Plastics S.A, ultra spécialisée, une unité qui a constitué une petite révolution via le recyclage à échelle industrielle, des plastiques post-consommation en mélange provenant des VHU, DEEE et autres déchets ménagers triés.
Depuis lors, l'entité a poursuivi sa trajectoire, jusqu'à devenir une référence dans son domaine à l'échelle européenne : ses équipements séparent par densité et par tri optoélectronique les différentes matières selon des procédés de sa conception et elle transforme chaque année plus de 50 000 tonnes de plastique (PP, PE, PS et ASB) en granulats utilisables, dont l'essentiel est destiné à l’industrie automobile (le reste ayant pour débouché le secteur de la construction, de l’agriculture et de l’horticulture). Les nombreuses années d’expérience font de l’usine d’Halluin une vitrine, tournée à l'international, dans l'univers du recyclage des matières plastiques : elle s'approvisionne partout en Europe et réalise 75% de son CA à l’export, ce qui a conforté une belle image. Voir également Au delà du broyage.
 

A l'autre bout du monde, le Japon : 300 Mt de plastiques produites chaque année. Les déchets en résultant sont encore trop peu valorisés (l'exportation vers des pays étrangers dont la Chine, l'enfouissement, incinération simple y sont encore largement pratiqués).
Aussi, lorsque Toyota Tsusho, Veolia Japan et Kojima Sangyo se sont associés pour créer Planic, en intégrant une techno made in France, l'information n'est pas passée inaperçue, ni dans l'Empire du Soleil levant, ni dans nos contrées. La nouvelle entité, présentée comme la plus importante unité de recyclage au Japon, alors que la campagne 3R - Réduire, Réutiliser et Recycler – bat son plein, recyclera le plastique issu des VHU, des DEEE, des palettes et conteneurs usagés, ainsi que les déchets d'emballages des centres commerciaux.
Autant de plastiques qui arrivent en mélange et qu'il faut trier. Galloo Plastics S.A., qui a mis au point une technologie de recyclage du plastique « de VHU à voiture », a concédé sous licence la technologie nécessaire, tandis que Ad Rem N.V., filiale du groupe nordiste, fournira les machines : Planic sera en mesure de traiter ce plastique à moindre coût et sera le premier au Japon à utiliser une technologie de séparation par gravité avancée. L'unité sera opérationnelle en 2021 et sera paramètrée pour recycler 40 000 t/an.