Recyclage : l’Ademe sort son bilan
Côté chiffres, le verre se tasse ; le reste est en hausse, notamment en 2007. Année de référence s’il en est : les prix sont au plus haut et tout le monde a intérêt à se mouiller la chemise … C’est d’autant plus vrai que pour les utilisateurs des matières, le recyclage, c’est aussi beaucoup moins émissif en C02. Un paramètre de première importance par les temps qui courent pour l'industrie qui est donc gagnante sur toute la ligne…
En 2006, le taux de recyclage des matériaux et produits est resté stable, dans l’ensemble, mais celui des emballages a progressé, selon un rapport récemment mis en ligne par l’Ademe. On s'en seriat douté : non seulement, on produit de plus en plus d'emballages mais la collecte sélective gagne du terrain et donc des tonnages.
Ce bilan qui couvre la période 1997-2006, soit 10 ans, porte sur 6 matériaux (acier, métaux non ferreux, papiers et cartons, plastiques, verre, bois) et 7 produits en fin de vie (pneus, équipements électriques et électroniques, piles, accumulateurs, véhicules, huiles, emballages).
Selon l'Agence, 2006 est une annéé caractérisée par un léger regain de l’utilisation de matières premières recyclées par rapport à 2005, mais s’inscrit quand même dans un ralentissement général de la progression du recyclage depuis le début de la décennie. Exemples : sur les 10 mégatonnes (Mt) de papiers et cartons produits en France en 2006, 6,9 Mt ont été collectées et 6 recyclées ; sur 5,7 Mt de plastiques produites, seulement 723 kilotonnes (kt) auraient été collectées et 410 recyclées.
Environ 50% du poids des produits en fin de vie (PFV) serait récupéré en vue du recyclage. Le recyclage des emballages qui représentent 75% du tonnage annuel des PFV, continue à progresser. Pour les autres filières, les résultats seraient relativement stables sur la période étudiée. Enfin, seules des données partielles sont disponibles pour les filières Véhicules hors d’usage (VHU) et Déchets d’équipements électriques et électroniques (DEEE), démarrées en 2006.
L’Ademe rappelle que le recyclage a permis d’économiser en 2006 près de 2,3% de la consommation française totale d’énergies non renouvelables, environ 3,6% des émissions de gaz à effet de serre et environ 2% de la consommation d’eau annuelle nette. Mais il a été à l’origine de l’émission de 300 tonnes équivalent-phosphates (soit plus de 0,05% des émissions annuelles).
«Bilan du recyclage 1997-2006», rapport de synthèse générale et analyse par filière de l’Ademe (janvier 2009) : voir lien ci contre.