Recyclage : le démélange du verre oscarisé !
Le 17 novembre dernier, la CSVMF (Chambre Syndicale des Verreries Mécaniques de France) a reçu l'Oscar de l'Emballage dans la section "Produit et procédé industriel", l'un des deux Prix décernés dans la catégorie "Environnement". Cet Oscar récompense l'action de l'industrie française du verre d'emballage pour le développement, le déploiement et la prise en charge de la technique du démélange appliquée au verre collecté en vue de son recyclage...
Depuis plusieurs années, les verriers français s'intéressent activement à la mise au point du démélange, avec l'appui de leurs partenaires sociétés de traitement : ce système de tri optique permet de séparer le calcin de teinte blanche du calcin de couleur, afin de l'introduire dans des fours de teinte claire. Le verre blanc est plus particulièrement utilisé pour les vins blancs et rosés, les softs drinks et le conditionnement en pot.
Le démélange est aujourd'hui techniquement au point et s'intègre parfaitement dans l'organisation logistique verrière en place. Si les verriers français l'ont adopté, c'est parce qu'il permet de faire progresser le recyclage en l'état actuel de l'organisation des collectes et du parc de conteneurs. Très rapidement, ce système permettra de trier par couleur une partie du calcin mixte collecté. Les industriels du verre ont choisi de prendre à leur charge les coûts d'exploitation de ce système, sans rien changer au prix de reprise du verre pour les collectivités.
On estime à 3,3 millions de tonnes le gisement de verre d'emballage français (chiffre 2006). Or, plus d'un million de tonnes ne sont pas triées par le consommateur, et finissent en décharge ou dans les incinérateurs. Si l'on arrive à faire progresser encore la collecte et le recyclage en captant une partie de ce "tiers perdu", on pourra éviter :
l'extraction de sable des carrières ;
des dépenses pour les collectivités, de l'ordre de pratiquement 100 euros / tonne triée, soit la différence entre le prix payé par les verriers, les aides des sociétés agréées et le coût d'incinération et d'enfouissement ;
ainsi que le rejet de 500 kg de CO2 par tonne de calcin enfourné, lors de la fabrication d'emballages en verre.
Cet article est à lire en complément de notre précédente dépêche : Verre : le tri par couleur bientôt opérationnel.