Recyclage : le « patron » de Paprec reçoit la légion d’honneur

Le 20/03/2007 à 19:48  

Recyclage : le « patron » de Paprec reçoit la légion d’honneur

Azouz Begag, Jean Luc Petithuguenin (Copyright : Bruno PAGET 2007) Il y a quelques années, souvenez-vous, Paprec « sortait de terre » : 45 collaborateurs travaillant ensemble sur un seul site généraient 3 millions de CA. Aujourd’hui, le groupe a pris du poids, beaucoup d’ampleur avec à la clé une notoriété qui dépasse les frontières. 30 sites occupent environ 1 600 personnes au profit d’un groupe qui affiche en 2006, 240 millions d’euros de chiffre d’affaires… en collectant et traitant 1,5 million de tonnes de DIB, DID, plastiques, déchets de chantier et autres déchets issus des collectes sélectives. Azouz Begag, Ministre Délégué à la Promotion de L’Egalité des Chances, remettait le 14 mars dernier à Jean Luc Petithuguenin, PDG fondateur du Groupe Paprec spécialisé dans le recyclage industriel, les insignes de Chevalier dans l’Ordre de la Légion d’Honneur…

Résolument indépendant, Paprec qui a vu le jour en 1994 à La Courneuve, sous la houlette de son PDG fondateur Jean Luc Petithuguenin a toujours eu pour ambition de donner au recyclage une dimension industrielle.

C’est chose faite depuis quelques années, avec les honneurs, il y a quelques jours…

Avant de remettre à ce chef d’entreprise émérite les insignes de Chevalier dans l’Ordre de la Légion d’Honneur…, Azouz Begag, a très clairement rendu hommage au citoyen engagé tout autant qu’au PDG volontaire qui a su faire de la lutte contre toute formes de discriminations une culture d’entreprise…

« En 11 ans vous avez multiplié votre chiffre d’affaires par 50, intégré près de 2000 personnes de 29 nationalités différentes dans le respect des cultures, sans distinction de race, de religion, de sexe ou d’âge. Vous êtes la preuve que la diversité est une chance… que la réussite de l’entreprise n’est possible que si elle s’appuie sur une politique sociale forte ».

A cela, Jean Luc Petithuguenin répond avec émotion, talent tout autant que discernement que les mots « Liberté, Egalité, Fraternité » doivent conserver tout leurs sens…

Il redonne alors Sa définition à la devise de notre république :.

« Liberté d’entreprendre, de penser, de choisir sa religion, son mode de vie, ses dirigeants. Cette liberté qui est chaque jour à reconquérir car l’hydre hideuse du fascisme, de la ségrégation, du racisme et de l’antisémitisme est encore là qui rôde, bien présente malheureusement dans cette élection qui vient...

Egalité, un mot parfois mal compris où certains voudraient le confondre avec uniformité. Egalité… mais dans la diversité ! …

Fraternité, c’est de savoir accueillir l’autre et ses différences…. La fraternité c’est aussi l’intégration des jeunes et des anciens. Notre société ne peut continuer à exclure du marché de l’emploi ses jeunes avec ou sans diplôme ou ses seniors. Il faut arrêter de marcher sur la tête.

La fraternité c’est l’intégration des habitants de nos banlieues. Permettez moi quelques mots sur cette banlieue du 93 où nous employons 650 personnes en ayant là trois usines et notre siège social à La Courneuve.

Oui cette banlieue est formidable. Elle n’est pas peuplée que de dealers de drogue et de voleurs de voiture. Elle est d’abord peuplée de travailleurs, de jeunes, de femmes qui veulent s’intégrer dans une société qui les accepterait avec leur différence. Il est clair, depuis déjà plusieurs années que nos pouvoirs publics doivent concevoir une sorte de plan Marshall ambitieux pour la banlieue en dépassant les clivages politiques.

Oui la fraternité est possible en entreprise. Non l’entreprise n’est pas le lieu que dominerait le seul objectif de l’enrichissement maximal. Mais, c’est le lieu d’une communauté de travailleurs qui se donnent les moyens de maîtriser leur destin et qui, pour le faire, savent que le profit est nécessaire à l’entreprise comme l’oxygène est indispensable à celui qui veut conquérir l’Everest ».

Deux jours avant cela, lors d’une soirée au Casino de Paris qui réunissait un millier de personnes, Jean-Luc Petithuguenin, recevait le trophée Sporsoradu marketing sportif.

Le jury composé de sportifs de haut niveau, de politiques, d’entrepreneurs et présidé cette année par Henri Pescarolo a salué Paprec pour « son utilisation interne du marketing sportif à des fins de ressources humaines ».

Chez Paprec, et depuis sa création en 1994, le sport fait partie de la culture d’entreprise et le sponsoring n’a jamais été vaincu et voulu comme une fin en soi. Il a toujours été source de partage, de cohésion, de dynamique, de vecteur d’appartenance à un groupe.

En 1994, quand l’entreprise débutait et ne comptait que 45 personnes, Jean Luc Petithuguenin aidait en effet les équipes sportives de ses collaborateurs (foot, cyclisme, volley, escrime, marathon…). Puis, la société s’est impliqué fortement dans le tissu local avec un sponsoring militant en direction des clubs du 93 (le siège est à La Courneuve) subventionnant par exemple le Red Star ou les Flash de La Courneuve (actuellement Vice Champions d’Europe de Foot US). Toutes ces actions continuent aujourd’hui.

En 2003, rendez – vous au stade, c’est toute l’équipe Paprec qui supporte son équipe de foot, le FC Nantes. L’émulation est forte et chaque salarié peut aller sur le terrain soutenir les joueurs.

2004, la rencontre de Jean Luc Petithuguenin et du skipper Jean Pierre Dick marque un tournant dans le sponsoring de l’entreprise. PAPREC joue désormais dans la cour des grands. Au delà de la visibilité médiatique et de la notoriété offertes par les grandes courses transatlantiques, la voile est porteuse de volonté d’excellence, de dépassement de soi, d’esprit d’équipe, de respect de l’homme et de son environnement, des valeurs qui sont les piliers fondateurs de la société.

Et de préciser sa pensée tout en concluant...

« Le bateau Paprec/Virbac nous a permis d’acquérir de la notoriété, notamment par rapport aux deux grands groupes présents sur le secteur du recyclage. Cela a complètement changé la perception de la plupart de nos clients.

Nous mettons en place des opérations de relations publiques pour inviter nos clients et nos collaborateurs à bord du monocoque de 60 pieds Paprec-Virbac skippé par Jean-Pierre Dick. Cela nous a permis par exemple de développer 20 millions d’Euros de CA avec des collectivités (Paris, Lyon, Nîmes, Rouen, Lens..) mais aussi avec des grands comptes (PSA, L’Oréal…).

De plus le sponsoring sportif est très bien compris par nos collaborateurs. Pendant le Vendée Globe 2004 ou quand Jean-Pierre Dick a remporté les dernières Transat Jacques Vabre, c'était impressionnant le nombre de collaborateurs qui s'y intéressait. C'est important que nos salariés soient fiers de faire ce métier du recyclage. De voir leurs couleurs portées par un sportif de haut-niveau, qui se bat sur un Tour du Monde et qui gagne des courses, va dans ce sens. D’ailleurs, nous avons invité 15 salariés du Groupe aux arrivées de la Transat Jacques Vabre en 2005 (remporté par notre bateau) et de la Route du Rhum en 2006 (3ème), pour leur remettre les « castors d’or » récompensant les meilleurs salariés du groupe. C’est aussi une façon de renforcer la motivation des mes collaborateurs».