Recyclage : les batteries de VAE entrent dans la boucle
Le 22/04/2019 à 20:46
Recyclage : les batteries de VAE entrent dans la boucle
Nombreux sont les adeptes du vélo à assistance électrique, qui a conquis en une décennie, la campagne comme la ville. En dix ans, il s’en est vendu plus d’un million, dont 338 000 pour la seule année 2018, contre 38 000 en 2010. Une fois les batteries des VAE de première génération arrivés en fin de vie, s'est posée la question de savoir que faire et comment faire... Fin 2017, l’Union Sport & Cycle et l’éco-organisme Corepile ont noué un partenariat afin de promouvoir la collecte, la massification de ce nouveau gisement, puis le recyclage de ces batteries spécifiques par deux entités spécialisées... Un peu plus d'un an après, l'heure est au premier bilan.
A ce stade de la réglementation, les batteries de VAE sont assimilées à des produits industriels, ce qui impose à tous ceux qui les mettent sur le marché d'en organiser la collecte et le recyclage dès lors qu'elles sont en fin de vie.
Dans un souci de praticité, pour éviter de favoriser la mise de ces déchets dans les poubelles classiques, ce qui constituerait une charge pour les collectivités, avec les DEEE, voire dans les bacs jaunes (tous les centres de tri ont leur lot de déchets qui n'ont rien à faire avec les papiers et autres emballages), l'Union Sport & Cycle s'est rapprochée de Corepile qui bénéficie d'un agrément dédié aux piles et accumulateurs portables dans le cadre d'une REP, pour organiser de façon collective une filière « hors agrément ». D'entrée, l'idée a séduit 35 sociétés, soit environ 70% des mises sur le marché français, ce qui fait qu'à terme, le jour où les batteries de VAE en fin de vie seront intégrées dans la boucle de la REP, l'essentiel du travail de mise en place de la filière aura été réalisé, ce qui simplifiera la concrétisation de la REP en la matière.
En l'état, la filière s'est organisée de manière rationnelle pour être la plus efficace possible : pour chaque batterie mise sur le marché, le producteur qui a adhéré à l'idée de mutualiser la collecte et le recyclage de ces déchets si particuliers, s’acquitte d’une participation financière auprès de Corepile, qui assure la récupération de ces batteries usagées rapportées par les propriétaires de VAE chez les revendeurs, pour recyclage : si le dépôt en déchetterie n'est pour l'heure pas possible, car des règles de conditionnement spéciales sont préconisées, près de 700 points de vente sont recensés en France où l'on peut déposer son équipement HS, dont des enseignes telles que Décathlon, Go Sport, Cyclable, BoutiCycle, Culture Vélo, Altermove, Cykleco, Mondovelo, Veloland… auprès desquelles Corepile récupère les batteries à recycler. A peine lancée que les premiers résultats s'avèrent encourageants : près de 40 tonnes ont été récupérées au cours de 2018, soit environ 15 000 unités et 20% des stocks annuels mis sur le marché depuis 10 ans. "Au regard de la tendance qui se dessine, soit déjà près de 40 tonnes collectées sur ces quatre premiers mois de l'année 2019, on est en droit de penser que nous pourrons capter 80 à 100 tonnes au moins, cette année, étant entendu qu'à terme, on devrait pouvoir collecter 200 tonnes annuelles environ", nous confie David Turmel, directeur des opérations au sein de Corepile.